Le ministère des Travaux publics indique qu’en dépit de la mobilisation observée de l’entreprise sur le terrain, les travaux sont fortement perturbés par la saison pluvieuse.

La réunion mensuelle du projet tenue le 02 juin 2022 dans les locaux de la mission de contrôle, a permis d’évaluer le niveau d’avancement des travaux sur la section Babadjou-Matazem. L’analyse globale de l’avancement des travaux a été évaluée à 8,5% en ce début du mois de juin 2022.

Concernant les travaux en cours, il a été relevé que, « ceux-ci concernent le dégagement des emprises sur toute l’emprise du projet, à savoir du point kilométrique 00 au point kilométrique 17 », souligne le ministère des Travaux publics.

Les travaux de mise en œuvre de la couche de firme s’effectuent par endroit; ceux liés à la couche de fondation ont atteint le volume de 2200 ml alors que les travaux relatifs à la couche d’imprégnation sont évalués à 775 ml.

« L’objectif principal de l’entreprise, selon son planning, est de réaliser la couche fondation  et de réaliser l’imprégnation  au minimum  jusqu’au point kilométrique 5,00 d’ici la fin du mois de juin 2022 ». L’entreprise Bun’s, pour atteindre cet objectif, est en train de mobiliser tous les moyens humaines, matériels et logistiques nécessaires.

La réhabilitation de l’axe routier Babadjou-Matazem (17 km) sur le corridor Yaoundé-Enugu, au Nigeria, victime de destruction dans le contexte de la crise sécuritaire qui secoue le Nord-Ouest du pays depuis 2016, a été décroché par l’entreprise Camerounaise Buns.

C’est dans un communiqué publié le 4 janvier 2022 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, que l’annonce a été faite. En effet, l’entreprise camerounaise Buns a été déclarée adjudicataire du marché de cet axe routier pour un montant de 13,8 milliards de FCFA.

Buns avait gagné ce marché devant un mastodonte comme le groupement français Razel-Cameroun/Razel-Bec dont l’offre financière a été déclarée « non moins disante ».

En chantier depuis 2017, les travaux ont été arrêtés sur ce tronçon routier depuis le 14 janvier 2021, à la suite d’une attaque de sécessionnistes armés venus du Nord-Ouest. L’entreprise Sogea Satom, adjudicataire dudit marché à l’époque, s’est retirée du projet arguant « un cas de force majeure en rapport avec la situation sécuritaire dans la zone d’intervention du projet ».