Malgré la détection dans le pays des cas de Covid 19, le chef de l’Etat Paul Biya n’a pas encore trouvé opportun de s’adresser à ses concitoyens. Ailleurs, ses homologues ont pourtant perdu le sommeil face au virus tueur.
Difficile de dire que le président de la République n’est pas informé qu’une pandémie nommée Coronavirus qui fait des ravages dans le monde (plus de 5000 morts). Et que le virus tueur pourrait faire des victimes sur le sol camerounais, où de source officielle l’on a compté cinq cas en l’espace d’une semaine.
A date, tout se passe comme si la lutte contre le Coronavirus est la seule affaire du ministre de la Santé publique (Minsanté). Manaouda Malachie gère la prévention, l’encadrement des malades et la sensibilisation de la population. Mission réglementaire, diront certains. Mais il est clair que dans la sensibilisation en période de crise, la voix d’un ministre n’a pas la même porque celle d’un chef de l’Etat. Conséquences, les Camerounais continuent de vivre comme si rien n’était. Dans tous mes milieux publics, (ministères, entreprises, écoles, universités et autres, aucun dispositif sanitaire (savons, produits hydro-alcooliques) n’est prévu.
Tout comme, la prise des décisions d’un certain niveau dans une catastrophe sanitaire pareille, n’incombe pas au Minsanté. La suspension des vols en provenance des pays concernés, que d’aucuns appellent de tout leur vœu pour limiter les risques de propagation du virus, doit être décidée en très haut lieu. Cela se fait déjà ailleurs, et là où ce n’est pas le cas, les raisons sont données.
Ailleurs, les homologues de Paul Biya sont aux commandes des dispositifs de prévention et de riposte. Morceaux choisis. Au Sénégal, le président Macky Sall en vue de lutter contre la pandémie de coronavirus a ordonné la fermeture des écoles et des universités pour trois semaines, l’annulation des festivités autour de la fête nationale du 4 avril pour les 60 ans de l’indépendance du pays et interdiction des « manifestations publiques » dans les lieux ouverts ou clos.
Au Burkina Faso où sept cas du nouveau coronavirus ont été confirmés, la maladie est devenue une question de sécurité sanitaire, a déclaré samedi soir le président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Après avoir déjà pris la parole jeudi et annoncé la fermeture des écoles, Emmanuel Macron le président français va de nouveau s’exprimer ce lundi soir à 20 heures, pour certainement annoncer de nouvelles mesures de lutte contre la propagation du coronavirus.