Deux assauts attribués aux membres de la secte islamiste Boko Haram survenus dans des villages de la région de l’Extrême-Nord ont entraîné la mort de six personnes au moins et de nombreux blessés.
Boko Haram n’est pas vaincu, le groupe fait encore parler de lui. «Six morts, du bétail volé, des habitations cambriolées, saccagées et incendiées». C’est le bilan de deux attaques perpétrées dans des villages de la région de l’Extrême-Nord dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 février 2022.
La localité de Gaboua située dans le canton Koza, département du Mayo Sava et celle de Kotserethe située dans le département du Mayo Sava ont été victime des assauts d’une « horde de terroristes lourdement armés à motocyclettes de la secte Boko Haram », a informé le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari
Selon l’autorité administrative, un premier groupe d’assaillants a attaqué le village Kotserethe avant l’attaque au village Gaboua par un second groupe. Une troisième invasion dans le village Sandawadjiri a été repoussée par l’armée régulière. La riposte a conduit les djihadistes à se replier vers le Nigéria voisin.
Depuis 2009, Boko Haram multiplie les attaques au Nigéria, au Cameroun et dans d’autres pays frontaliers du Nigéria. Malgré la riposte des forces armées, la fragilisation du groupe par la mort d’Abubakar Shekau, chef historique en juin 2021, le retrait des membres de la secte et leur repenti (plus de 1000 au Cameroun), le groupe poursuit ses actes (attaques, enlèvements, demande de rançon, etc.).
Certains sont encore relativement récents au Cameroun. Dans la nuit du 26 juillet 2021, Boko Haram tue cinq militaires et un civil dans la localité de Zigue, arrondissement de Waza, région de l’Extrême-Nord. Le 24 juillet 2021, le groupe provoque la mort de huit militaires et 13 blessés au poste avancé de l’opération militaire Emergence 4 à Sagmé, arrondissement de Fotokol.
Ainsi, en 13 ans d’existence, Boko Haram aurait provoqué la mort de plus de 36.000 personnes, principalement au Nigeria, et forcé environ 3 millions d’autres à fuir leur domicile, selon l’Organisation des nations unies (Onu).