Pour répondre aux menaces qui viennent de la Confédération africaine de football (Caf), quant à la capacité du Complexe sportif d’Olembe à accueillir le match d’ouverture, le président du Comité d‘organisation Narcisse Mouelle Koumbi conduit une délégation camerounaise au Caire, afin de convaincre la Caf.
La pression qui vient du Caire oblige le président de la République du Cameroun à déployer sa diplomatie sportive. Sur haute instruction du chef de l’Etat Paul Biya, le ministre en charge des Sports, par ailleurs président du Comité d’organisation de la Can TotalEnergies « Cameroun 2021 », Narcisse Mouelle Koumbi, conduit une délégation au siège de la Confédération africaine de football ce mercredi 24 novembre 2021.
La mission des émissaires de Paul Biya est claire. Dans la capitale égyptienne, les messagers camerounais ont pour objectif de convaincre les dirigeants de la Caf, quant à la capacité du Complexe sportif d’Olembe à recevoir en toute sécurité le match d’ouverture et la finale de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique de football.
La dernière correspondance de la Caf adressée à Narcisse Mouelle Koumbi le 17 novembre est venue mettre davantage la pression au pays de Paul Biya. Si le secrétaire général de la Caf reste toujours sceptique sur les travaux de finition du Complexe sportif d’Olembe dans les délais, les autorités sportives camerounaises, notamment la bouche autorisée, se veut rassurante. Pourtant au Caire, on semble très loin de tirer un chèque en blanc. Illustration de la descente d’une mission spécialisée dans la maintenance de la pelouse. Notamment à Bangou, une commune du département des Hauts-Plateaux situé dans la région de l’Ouest, où l’Hôtel Tagidor Garden accueillera deux équipes, la pelouse du terrain d’entraînement de ce complexe hôtelier est « impraticable », selon la Caf.
Dans l’esprit des responsables de la CAF, on devrait déjà humer le parfum de la CAN à partir de la mise en place effective de certaines commissions. Si les Camerounais ont maîtrisé le Covid-19, la CAF a le souci des étrangers attendus au pays de Samuel Eto’o. Quel plan l’Etat du Cameroun a-t-il élaboré pour la sécurité sanitaire ? La réponse des autorités camerounaise reste attendue.
Quid du mur externe du Complexe sportif d’Olembe ? Une chose est au moins certaine, les tracteurs, les coups de pioches et de marteaux dans les alentours de ce stade résonnent de jour comme de nuit. Fondamentalement l’organisation de la compétition par le Cameroun n’est pas en danger. Douala, qui comme lors du Chan, a deux stades prêts à accueillir la Can.
Mais ce serait un véritable camouflet pour l’honneur du système régnant au Cameroun qui veut profiter de la CAN pour présenter le joyau architectural du Complexe sportif d’Olembe (le plus cher d’Afrique), fleuron du Renouveau, au public sportif du monde entier.