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Cameroun: Tempête dévastatrice dans la région du centre

Près de cinq salles de classes détruites et les observateurs reposent le problème de la qualité des infrastructures scolaires Cinq…

Près de cinq salles de classes détruites et les observateurs reposent le problème de la qualité des infrastructures scolaires

Cinq classes hors d’usage
Une violente tempête a causé de nombreux dommages dans la localité de Mfou, située dans le département de la Mefou Afamba, à quelques 45 kilomètres à l’est de Yaoundé. Selon les premières constatations la toiture de cinq salles de classe du lycée classique a été emportée les rendant impraticables. «Ce matin, nous avons parés au plus urgent en essayant de privilégier les classes d’examen» a affirmé ce jour le proviseur de l’établissement. Les dégâts pour l’administration sont tout aussi importants, surtout que les élèves venaient de terminer les séquences. «Il est vrai que nous avions déjà relevé les notes, mais de nombreuses copies des élèves ont été détruites et pour sûr, ils ne recevront pas leurs copies» déclare un professeur. Désormais les autorités sont à l’écoute de l’administration centrale. «Nous avons déjà adressé une correspondance à la hiérarchie et nous attendons qu’elle réagisse, on nous a demandé d’être patient» a dit pour sa part Patrick Ngolle III, le préfet de la localité.

Un problème plus général
Heureusement aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. L’incident est survenu alors que personne logiquement ne se trouvait dans les locaux du lycée de Mfou. Mais le débat sur la qualité des infrastructures scolaires au Cameroun est soulevé. Elèves et professeurs se plaignent régulièrement d’un cadre, qui devient parfois insupportable. «Il arrive souvent que la salle chauffe comme s’il n’y avait pas de toiture» affirme Eric Bassong, élève dans un lycée de Yaoundé. Le constat récurent est que ces catastrophes surviennent dans des établissements construits il y a quelques années, alors même que on entendra jamais cela au lycée Leclerc à Yaoundé, au lycée Joss à Douala ou encore dans les nombreux lycées classiques du Cameroun, alors que ceux-ci ont parfois plus de trente ans d’âge. «La vérité c’est que le gouvernement ne contrôle plus aujourd’hui la qualité, comme le faisait les blancs», affirme Essola Victor, un professeur à la retraite.

Silence au ministère des enseignements secondaires
Au ministère des enseignements secondaires on n’a pas souhaité commenter cette catastrophe. Sous couvert d’anonymat, certains responsables font remarquer que le ministère a hérité de nombreuses choses de l’ancien super ministre de l’Education nationale. L’affaire est très embarrassante, surtout quelques jours après que le chef de l’Etat ait indiqué les bons résultats dans la construction des établissements scolaires comme une des promesses tenues par le gouvernement. Il ne pouvait savoir que certains de ces établissements ne respectent pas les normes architecturales requises. Dans les coulisses, on accuse le mode de construction de ces bâtiments. Les marchés publics lancés à cet effet sont très souvent exécutés sans qu’une attention particulière ne soit portée sur les standards de sécurité, de solidité et même d’hygiène. Avec le retour de la saison des pluies, les autorités en charge des établissements scolaires redoutent de nouveaux drames.

Images d’illustration
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