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Cameroun : ils tiennent une famille sous la menace dans l’espoir de se venger

A l’origine de l’intrusion d’un gang dans une résidence du quartier cité verte à Yaoundé, une vieille affaire impliquant un…

A l’origine de l’intrusion d’un gang dans une résidence du quartier cité verte à Yaoundé, une vieille affaire impliquant un enfant actuellement aux Etats-Unis.

Dans la nuit du samedi 22 juillet au dimanche 23 juillet, une bande de quatre inconnus cagoulés, fait irruption dans le domicile d’un haut fonctionnaire de la République, au Camp Sic du quartier Cité Verte. La mère du propriétaire des lieux, âgée de plus de 80 ans, est tirée de son lit, ainsi que Nina, la petite-fille et un cousin de passage.

Les assaillants ne détiennent que des armes blanches, mais c’est suffisant pour tenir les occupants de la maison en respect. « Où sont les autres ? », demande l’un des hommes masqués. Edouard O, le patron des lieux est en déplacement hors de la ville, dans le cadre de ses activités politiques, leur explique la petite-fille apeurée. « Et Ivan Matip ? Celui qui était à Ngaoundéré ? », renchérissent les agresseurs. « Il n’est pas là non plus. Ça fait des années qu’il n’est pas revenu », explique la petite. « C’est pour lui que nous sommes venus et qu’il sache qu’on finira par l’avoir », lanceront-ils, avant de dérober quelques objets et s’enfuir.

Selon les informations fournies par des sources proches de la famille, il s’agirait du rebondissement d’une vieille affaire remontant à 2006, à Ngaoundéré. Ivan Matip, l’un des fils du haut fonctionnaire, alors élève, y est en congé chez un oncle enseignant d’université. Pendant ce congé, Ivan se retrouve indirectement mêlé à une affaire de violences corporelles infligées à une jeune fille, à des fins de dépossession. Mais faute d’éléments probants, il ne sera retenu aucune charge contre lui, à la différence d’autres jeunes impliqués. Le concerné ira poursuivre ses études aux Etats-Unis.

Mais alors qu’on croyait le dossier oublié, des rumeurs d’un retour imminent au Cameroun du jeune Matip, aurait réveillé les velléités d’anciens membres du groupe accusé d’avoir pratiqué la séance « d’exorcisme ». En effet, ceux ayant fait de la prison à la suite de cette affaire en voudraient à Ivan Matip, considéré comme celui ayant vendu la mèche pour s’en tirer. On évoque des lettres de menaces par mail déjà envoyés à des proches d’Ivan Matip.

Aussi, au mois de décembre 2016, le grand frère d’Ivan Matip, résidant au quartier Mendong à Yaoundé et chez lequel il a déjà résidé lors d’un court séjour au Cameroun, a été victime d’une intrusion similaire. Si dans son cas il n’y a pas eu agression physique, deux individus s’étaient déjà présentés en disant chercher son frère et en proférant quelques menaces verbales. Après l’acte d’agression du week-end dernier, la famille a décidé de porter plainte contre X.