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Cameroun: Tsimi Evouna sévit contre la mendicité et le petit commerce

L'opération a débuté depuis le 22 juin alors qu'une association vient de déposer une plainte contre la communauté urbaine de…

L’opération a débuté depuis le 22 juin alors qu’une association vient de déposer une plainte contre la communauté urbaine de Yaoundé

Fous, mendiants et commerçants ambulants aux arrêts
Gilbert Tsimi Evouna a lancé depuis ce mardi 22 juin 2010, l’opération visant à débarrasser les grands carrefours de Yaoundé la capitale camerounaise, des mendiants et autres commerçants ambulants. Il est désormais fréquent de voir des forces de l’ordre lancées à la poursuite de jeunes avec leurs petites affaires sur la tête ou dans un sac. Sont aussi visés par l’opération, les mendiants et les fous. Il y a quelques jours plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et réunis dans un coin de l’esplanade de l’Hôtel de ville. La mine fatiguée et parfois pris du besoin de manger, beaucoup de ces personnes arrêtées se sont allongées à même le sol. D’autres ont continué de mendier demandant des pièces d’argent et des friandises à de nombreux passants attirés par cette image de mendiants en état d’arrestation. Le Délégué du gouvernement est descendu pour leur expliquer la situation. Ce qui se passe en ville n’est pas bien. Les malades mentaux, les enfants de la rue, les mendiants, vous tous là, si vous êtes ici aujourd’hui ce n’est pas parce que je ne vous aime pas. Les dispositions sont en train d’être prises pour que les malades mentaux aillent là où ils doivent vivre je pense à l’hôpital Jamot. Je gère la ville de Yaoundé et mon souci est de la voir propre, a tenu à préciser Tsimi Evouna.

Les responsabilités sont partagées
Le Délégué du gouvernement a aussi tenu à préciser que les responsabilités étaient partagées et que lui ne faisait que sa part de travail. Je gère la ville de Yaoundé et mon souci est de la voir propre. Je ne m’occupe pas de telle ou telle catégorie de personne, les responsabilités sont partagées. Je ne peux pas me substituer aux autres. Il faut rectifier le tir. Je ne suis pas en train de condamner ces gens qu’on interpelle. On parle des anciens malades de la lèpre et les personnes âgées, je pense qu’ils peuvent aller vivre dans leurs villages a-t-il poursuivi, en rajoutant on a été souple aujourd’hui, les personnes qu’on va prendre prochainement on va les mettre dans les camions et on va les larguer à 50 voire même 100 km. Et on verra comment ils feront pour revenir à Yaoundé. La mise en application de cette initiative fait débat. Comme dans beaucoup de villes africaines, Yaoundé connait la présence de beaucoup de personnes indigentes ou mentalement déséquilibrées dans ses grands axes. Il est fréquent de voir des jeunes enfants vendant plusieurs petites choses, ou mendiant dans les grands carrefours de Yaoundé. Mais déjà plusieurs personnes critiquent le zèle avec lequel la communauté urbaine gère cette affaire. On reproche précisément l’absence d’une volonté d’apporter une solution réelle à un problème social fondamental, celui de la pauvreté extrême de certaines couches de la population.

Dans la capitale Yaoundé
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Une association dénonce
L’opération de nettoyage lancée par la communauté urbaine intervient alors que la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI) de Shanda Tomnè vient de déposer une plainte contre la Ville et un de ses concessionnaires pour le meurtre d’une jeune femme. Selon la plainte publiée sur le site internet de cette association, La jeune dame, une certaine Justine Donwa qui était coiffeuse serait décédée des suites de violences physiques excessives et brutales exercées sur sa personne par des individus qui se sont présentés comme des agents de la société Planète Média. Laquelle a brandi pour la circonstance un mandat de la Communauté urbaine de Yaoundé, son commanditaire. Madame Justine DONWHA a été lâchement assassinée en plein jour, devant ses employées tétanisés et des policiers complices, par des individus qui ont agi clairement avec l’intention de lui causer des dommages physiques, puisqu’ils ont entrepris de lui porter des coups après qu’elle eut exigé la délivrance d’une facture pour le montant de la somme extorquée, soit sept mille FCFA, peut-on lire dans la plainte adressé au procureur de la République du tribunal de grande instance de Yaoundé. Des révélations qui jettent un doute sur le bien-fondé de certaines mesures prises par la communauté urbaine de Yaoundé. Le Délégué du gouvernement a prévenu, il ira jusqu’au bout de sa logique dans cette nouvelle initiative.

Aux abords du marché Mokolo
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