Le dernier jour de célébration des 50 ans d’indépendance du Cameroun a été fêté en présence de neuf chefs d’Etat africains
Neuf chefs d’Etats présents
Neuf chefs d’Etat africains ont pris part jeudi 20 mai à Yaoundé, aux côtés de leur homologue et hôte camerounais Paul Biya, aux cérémonies officielles de la fête nationale du Cameroun clôturant les festivités marquant les 50 ans d’indépendance du Cameroun. Arrivés tôt le matin, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC) et Goodluck Jonathan du Nigeria se sont joints à d’autres dirigeants déjà présents dans la capitale camerounaise. La présence du président nigérian est passée presque inaperçue, pourtant le déplacement de Goodluck Jonathan pour le Cameroun était son premier voyage officiel depuis sa prise effective de fonction, suite au décès de l’ancien président Musa Yar’Adua. Parmi les chefs d’Etats déjà présents figuraient ainsi Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, le Tchadien Idriss Deby Itno, le Centrafricain François Bozizé et le Gabonais Ali Bongo Ongdimba. Lesquels étaient arrivés la veille le 19 pour assister à la clôture de la conférence internationale Africa 21.
4 heures de défilé devant des hautes personnalités
A la tribune d’honneur, l’on pouvait reconnaître des chefs d’Etats et autres personnalités. Il y avait là également Kofi Atta Annan (ancien Secrétaire général de l’ONU), Michel Rocard et Alain Juppé (anciens Premiers ministres français), Jean Ping (président de la Commission de l’Union africaine), Ali Abdussalam Treki, le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Mme Asha-Rose Migiro (vice-secrétaire générale des Nations Unies), Kamalesh Sharma (secrétaire général du Commonwealth), Mohamed El-Baradei (ancien directeur général de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, AIEA) et Prix Nobel de la paix ou encore Alain Joyandet (secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie). Pendant près de 4 heures, les hôtes du Cameroun ont assisté à la parade militaire et civile pleine de symboles et de messages traduisant l’attachement des Camerounais à leur pays, indépendant depuis le 1er janvier 1960. Mais dont la fête nationale, le 20 mai, renvoie à l’unité scellée entre les parties anglophone et francophone en 1972.

Quelques points pour rappeler la réalité
Le passage du SDF, le Social Democratic Fund, de l’opposant John Fru Ndi a fait sourire de nombreux spectateurs et même ceux de la tribune présidentielle. Sur certaines pancartes on pouvait lire des message invitant au retour du fédéralisme. Un message qui n’est pourtant pas anodin. 23 ans après la fin du fédéralisme, l’unité nationale bien que construite laisse subsister encore de nombreuses interrogations. Chantée avec les mêmes intonations, la traduction anglaise de l’hymne nationale ne signifie pas la même chose. Il aura fallu plusieurs étapes, pour constituer l’Etat tel qu’il se présente aujourd’hui. Cinquante ans d’indépendance, un demi-siècle d’existence, ce qui est finalement peu pour constituer un Etat-nation. Nous avions, pour la plupart d’entre nous, hérité d’immenses territoires, sans unité géographique, sans homogénéité ethnique, sans cohésion culturelle, sans uniformité linguistique. Et les uns et les autres d’un puzzle disparate, nous avons fait ce que de vieilles nations ont mis des siècles à accomplir a fait remarquer le président Paul Biya, dans son discours à la nation prononcé le 17 mai. La journée s’est achevée par la traditionnelle réception à la présidence et le lancer des feux d’artifice qui ont mobilisé de nombreux spectateurs en ville.

Journalducameroun.com)/n