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Cameroun: Un incendie a été déclaré dans la centrale électrique du palais de l’unité le 11 juin 2012

Doigt accusateur sur les services généraux et l'intendance du palais. M. Paul BIYA va-t-il établir les responsabilités et sanctionner ses…

Doigt accusateur sur les services généraux et l’intendance du palais. M. Paul BIYA va-t-il établir les responsabilités et sanctionner ses collaborateurs?

On vient de frôler le pire au palais présidentiel d’Etoudi. En effet, la présidence de la République du Cameroun est passée le 11 Juin 2012 à côté d’un incendie généralisé. La centrale électrique du palais, infrastructure sensible et stratégique d’une capacité de 15 000 kilowatts, a manqué (d’un cheveu) d’être le point de départ d’un déluge de flammes, que rien n’aurait arrêté selon des observateurs avertis. Tout part des fumées inhabituelles observées dans la centrale électrique du palais en ce début de soirée du 11 Juin 2012. Le fait intrigue et attire l’attention de l’équipe mixte (DSP, GP et personnel d’appui) en service de garde. Certains dans cette équipe n’hésitent pas à prendre leurs responsabilités. « Un collègue a cassé la porte principale de la centrale et a coupé les disjoncteurs, alors que la fumée avait déjà totalement envahi les lieux. Ce qui a arrêté la progression du feu » témoigne un informateur sous le couvert de l’anonymat. Et notre informateur de poursuivre : « on revient de loin. Si le feu avait progressé, il aurait attaqué tous les équipements de la centrale, en l’occurrence les cellules, les transformateurs et les groupes électrogènes. On en serait alors à un incendie généralisé et tout aurait brûlé ». Vraisemblablement, la bravoure de l’équipe mixte de garde a sauvé des flammes le célèbre palais de l’unité.

Main criminelle ou négligence
L’incendie, selon l’équipe mixte de garde ce soir-là, est parti d’un condensateur défectueux qui a pété. Il serait abîmé depuis des lustres. Et il ne s’en est trouvé personne pour le remplacer. Jusqu’au moment où nous mettions sous presses, ce moteur n’était pas remplacé. Les premiers éléments d’observation montrent par conséquent une négligence dans la maintenance et la restauration du matériel de la centrale électrique. Un doigt accusateur est pointé en premier sur les services généraux du palais. La chaîne des responsabilités interpelle notamment l’intendance du palais, particulièrement l’intendant principal et l’intendant en charge des questions techniques. Tous répondent du cabinet civil de la présidence de la République.

Une enquête a – t – elle officiellement été ouverte pour établir les responsabilités ? Aucune information ne filtre à ce sujet. « Nous n’en savons rien, indique une source introduite. Et de préciser : les éléments de la DSP et de la GP en service ce soir – là ont certainement rendu compte à leurs hiérarchies ». On en est donc là, près d’un mois après ce grave accident, qui n’a certainement pas révélé toutes ses vérités. Un accident qui pose avec acuité le problème de l’utilisation des budgets destinés à la maintenance du palais de l’unité et de ses équipements. Il y a une quinzaine de mois, un pan entier de la clôture du même palais s’était effondré du fait de l’érosion. On avait alors stigmatisé la négligence des responsables en charge de l’intendance du palais. Manifestement, cela n’a pas suffisamment servi de leçon à l’intendance du palais, où les jours se suivent et se ressemblent.

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