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Cameroun: Une incursion de l’armée nigériane embarrasse le pouvoir

Ces soldats nigérians étaient en train de traquer des combattants de Boko Haram dans une localité de la région de…

Ces soldats nigérians étaient en train de traquer des combattants de Boko Haram dans une localité de la région de l’Extrême-Nord

Selon le gouverneur de l’Extrême-Nord, Awa Fonka Augustine, dans une interview diffusée vendredi par le Poste national de la CRTV, « les forces nigérianes ont lancé des obus qui sont tombés sur notre territoire » lors de l’affrontement survenu mercredi avec des éléments de Boko Haram en fuite vers Bankim, localité camerounaise à la frontière avec le Nigeria. Sans préciser les dégâts causés par les tirs d’obus évoqués, l’autorité administrative, dans une expression de « sentiment mitigé et malheureux », reconnaît néanmoins que « ça a eu un effet dé stabilisateur » sur la population locale qui, prise de panique, a vu certains de ses habitants déserter leurs maisons pour chercher refuge ailleurs. A en croire des sources indépendants citées par la presse, ces affrontements auraient causé la mort d’une personne et blessé cinq autres parmi la population, des informations qui restent à confirmer. Dans son intervention médiatique, le gouverneur de la région a évité d’avancer un quelconque bilan.

Officiellement, aucune protestation diplomatique n’a été adressée par le pouvoir camerounais aux autorités d’Abuja au sujet de cet incident. En 2013 à Yaoundé, les deux pays s’étaient mis d’ accord pour la mise en place d’un dispositif sécuritaire conjoint pour la sécurisation de leurs frontières communes notamment en proie aux actes de criminalité et de grand banditisme. D’après Awa Fonka Augustine, la localité de Bankim a retrouvé son calme et le dispositif sécuritaire a été renforcé. C’est une bourgade qui, comme d’autres de la région de l’Extrême-Nord, subit de temps en temps les effets des actes terroristes des fondamentalistes de Boko Haram avec d’importants afflux de réfugié s nigérians estimés à plusieurs milliers et, surtout, des prises d’ otages. C’est le cas de l’enlèvement revendiqué par un groupe dit affilié à cette nébuleuse, d’une famille française de sept personnes dont quatre enfants en janvier 2013 et libérée deux mois plus tard, puis celui d’un prêtre de même nationalité, le père Georges Vandenbeusch, en novembre 2013, également libéré un mois et demis après, à la veille du nouvel an, grâce aux autorités camerounaises.

Des membres de la sectes Boko Haram
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