Au lendemain de son concert fort couru, le rappeur engagé banalise la polémique autour de la présence du drapeau des séparatistes dans la salle du Zenith de Paris. Dans une interview accordée à Equinoxe Radio, Gaston Serval Abé, dit Valsero, estime que l’exhibition de ce morceau d’étoffe à ce spectacle le 18 septembre dernier, ne peut lui être imputable, encore moins à l’organisateur.
Accusation de collusion entre le MRC, la BAS et les ambazoniens du fait de la présence du drapeau de la République fantoche
« Chaque Camerounais a son rapport avec le gouvernement. Chaque Camerounais a son problème avec la gouvernance. Chaque Camerounais a une frustration personnelle vis-à-vis du gouvernement et de la gouvernance au Cameroun. Et chaque Camerounais l’exprime à sa manière. Je ne suis pas le filtre. Je ne suis pas celui qui gère les émotions et les expressions de colère. Ce que vous appelez « drapeau Ambazonien » est l’expression de la colère d’une partie du peuple camerounais. Je ne saurais devoir justifier la présence de ce drapeau dans cette salle de concert comme étant même ma responsabilité ou un problème ou quoi que ce soit. Il faut cesser de faire croire aux gens que l’existence de ce drapeau n’est pas la conséquence directe d’une mal gouvernance fondamentale (…) Quand vous arrivez au stade de France, vous entendez même des chants nazis. Ce n’est pas pour autant que l’on va dire que c’est le paris-Saint Germain qui a organisé ce truc (…) Arrêtons d’être naïfs. Vous savez très bien que le débat autour de ce drapeau c’est de la pure distraction. Ça a pour objectif de ternir quelque chose qui brille, quelque chose de puissant, de fort. Même les nazis avaient leurs propres intellectuels. Vous n’allez pas donner de l’importance à l’intellectualisation du chaos ».
Sur le but visé par ce concert
« Ce concert pour moi, était la première pierre d’un mécanisme d’apaisement des esprits. L’une des parties du Cameroun qui a été dans la tension en ce moment, se revendique de ce drapeau-là, de cette partie-là avait sa place-là. Ceux qui sont venus au concert étaient là pour guérir, échanger et partager dans un cadre moins colérique ».
