Cameroun: vers une révision à la hausse des honoraires des géomètres

La résolution a été prise le 16 mars 2016, à l'occasion de l'assemblée générale de l'Ordre des géomètres du Cameroun…

La résolution a été prise le 16 mars 2016, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Ordre des géomètres du Cameroun (OGEC). Les géomètres invoquent l’augmentation des coûts du matériel de travail

L’Ordre des géomètres du Cameroun (OGEC) veut améliorer la rémunération de ses membres. A l’issue de son assemblée générale, tenue le 16 mars dernier à Yaoundé, la corporation a décidé de la révision à la hausse de ses honoraires. Une mesure justifiée par le président de cet Ordre. «Le tableau actuel des honoraires et frais des travaux des géomètres date de mars 1996, soit 20 ans. Entre-temps, tout a changé, à commencer par les appareils de topographie utilisés. Alors que nous employions à l’époque des théodolites genre T2 (coût 2 000 000 F environ), aujourd’hui, le géomètre utilise le GPS bi-fréquence (coût 20 000 000 F environ), et des stations totales (coût 6 000 000 F environ). Autant de contraintes qui imposent une révision des tarifs, afin que toutes les parties soient gagnantes», a justifié Albert Nlend, dans la presse publique vendredi, 18 mars 2016.

L’ingénieur-géomètre et par ailleurs président de l’Ordre explique cependant qu’il n’y a pas de tarifs standards arrêtés par rapport au travail des géomètres. «Notre mercuriale indique plutôt au géomètre comment confectionner son prix, étant donné un contexte. En ce qui concerne les levés topographiques, le prix à l’hectare dépend, et de l’échelle de levé fixée par le client, et des difficultés rencontrées pour effectuer le travail. Pour donner quelques exemples, l’expertise judiciaire est fixée à 300 000 F minimum, auxquels il faut ajouter le coût des éventuelles mesures topographiques, qui varient suivant notre réponse précédente. Autre exemple, le coût de la reconstitution d’une borne dans un titre foncier est fixé à 50 000 F minimum, auquel il faut ajouter le coût de la difficulté de rattachement aux points cadastraux. C’est dire qu’il n’y a pas de prix fixes», affirme-t-il.

Trois résolutions ont été prises à l’issue de la réunion de l’assemblée générale de l’Ordre des géomètres du Cameroun notamment : l’ouverture de la corporation aux titulaires d’un diplôme d’ingénieur de travaux, la lutte contre la clandestinité et la révision des tarifs minima des prestations.

L’Ordre compte une cinquantaine de géomètres, un chiffre qui ne refléterait pas cependant la réalité. «La plupart des professionnels ne trouvent pas l’intérêt qu’il y a à s’inscrire», indique le président de l’assemblée générale de l’OGEC, Henri Njomganang.

Selon l’inspecteur général chargé des questions administratives au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), M. Nang Bipan, «le Cameroun a besoin d’un ordre professionnel comptant au moins 500 géomètres, pour répondre à la demande des seules communes et bien plus, pour les grands projets d’infrastructures».

Matériel de géomètre. Photo pour illustration
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