Voici les nouvelles directives du Premier Ministre aux membres du gouvernement
C’est à l’immeuble étoile abritant les services du Premier ministre, que s’est tenu le 30 juillet 2009, le Conseil de Cabinet du mois de juillet auquel ont pris part, outre les proches collaborateurs du Chef du gouvernement, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les ministres d’Etat, les ministres et les ministres Délégués.La communication spéciale du premier ministre et deux points étaient inscrit à l’ordre du jour : le compte rendu du ministre de l’emploi et de la Formation Professionnelle sur l’exécution des directives antérieures prescrivant la détermination des mesures urgentes à prendre en matière de lutte contre le chômage ; le compte rendu du ministre Délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat sur l’exécution des directives antérieures prescrivant le renforcement des capacités opérationnelles des inspections générales ministérielles . Pour sa part, le chef du gouvernement s’est appesanti sur le fonctionnement de l’administration.
Il a relevé que dans leur grande majorité, les agents publics s’acquittent quotidiennement de leurs tâches avec zèle, dévouement et désintéressement. Cependant, en raison d’un effet-système, ces efforts méritoires sont contrariés par l’impéritie et l’incurie de quelques uns. Le PM a affirmé que l’inertie administrative décriée par le président de la République n’est pas une fatalité, aussi a-t-il instruit les chefs de départements ministériels de reprendre en main leurs personnels par la restauration au sein de leurs administrations respectives des valeurs cardinales du service public comme l’assiduité, la ponctualité, le respect des procédures, ainsi que la célérité dans le traitement des dossiers. Il a aussi prescrit le départ effectif, dans les formes appropriées des personnels admis à faire valoir leur droit à la retraite ; un compte rendu devant lui être fait sous quinzaine. Le chef du gouvernement a clôturé son props, en recommandant plus de discipline dans la gestion des missions à l’étranger, pour tous les maillons de la chaîne administrative. Il a aussi instruit de limiter au strict minimum indispensable le nombre de voyages, leur durée ainsi que la taille des délégations.
En ce qui concerne la lutte contre le chômage, le ministre chargé de l’Emploi a fait savoir que les instruments stratégiques y afférents sont disponibles et connaissent un début d’exécution, à l’instar du Programme d’investissements prioritaires de promotion de l’emploi, du programme d’amélioration de l’offre de Formation Professionnelle pour l’Emploi (PAMOFPE), du Plan d’action national pour l’emploi des jeunes ainsi que de la stratégie de formation professionnelle. En outre, l’objectif d’amélioration des performances du Projet Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI) a été atteint grâce à la création de 9960 emplois directs et indirects en 2008, soit une augmentation de 60% par rapport à l’année 2007. S’agissant de la réforme des Sections artisanales et rurales (SAR-SM), le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle a indiqué qu’elle aboutira en 2010 à leur transformation en Centres de formation aux métiers (CFM) avec une diversification de l’offre de formation par la préparation aux métiers porteurs au sein des filières agro-pastorales, tourisme, bois et bâtiment. Prenant acte de ce compte rendu, le chef du gouvernement a prescrit au ministre chargé de l’Emploi de finaliser l’élaboration des référentiels des filières agro-pastorales dans les Sections artisanales et rurales (SAR-SM), d’achever l’extension du maillage du Fonds national de l’Emploi dans les régions du Nord et du Nord-Ouest et d’améliorer le système de recouvrement des prêts octroyés par le PIAASI pour en abonder le fonds de roulement.
Le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat a rendu compte de l’exécution de la directive tendant au renforcement des capacités opérationnelles des inspections générales ministérielles. Il a indiqué que des efforts ont été faits en matière de formation aux techniques de vérification, avant de déplorer l’insuffisance des ressources humaines matérielles et financières allouées à la fonction contrôle interne dans les ministères. Pour ce qui est de la transmission à ses Services des rapports émanant des inspections générales ministérielles, ceux-ci sont passés de 15 à 32 entre 2007 et 2008. Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat a précisé que des perspectives heureuses s’offraient néanmoins à cette action de renforcement des capacités, qui est intégrée au Programme d’amélioration de la gouvernance et de la transparence dans les finances publiques (PAGT/FP) en cours d’exécution et au Programme d’appui à la réforme de la vérification interne au Cameroun (PARVIC). Enfin, le Premier ministre a prescrit au ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat de conduire une étude sur le statut du vérificateur interne et de lui faire tenir un compte rendu semestriel d’exploitation des rapports des Inspections générales ministérielles ainsi qu’un planning triennal de formation des personnels qui y exercent.