Par Pr Pierre Mila Assouté
Le Conseil National de Résistance et de Libération (CNL) appelle toutes les forces patriotiques à la mobilisation nationale. Notre pays a sombré dans l’innommable: l’arbitraire politique et judiciaire sont inénarrables. La corruption liquéfie la fluidité du service public dans tous les compartiments sociaux. L’imposture électorale tient lieu de pratique de la démocratie. La géopolitique tribale, elle a une racine étatique hélas, s’émancipe au détriment de l’idée de Nation. L’appartenance tribale substitue le mandat électif de représentation nationale dans le jeu politique. Le Chef de l’Etat se sert froidement de l’ethnicité des peuplements stigmatisés que dévoilent les câbles de weakileaks pour asseoir un pouvoir mourant. Il utilise les ethnies comme des épouvantails; il fait peur à ceux qui seraient tentés parmi les siens de suivre l’exemple de certains de ses ex- collaborateurs emprisonnés, en vue de contrarier son projet de confiscation du pouvoir. Une épée de Damoclès est ainsi suspendue sur la tête de ses alliés et de ses proches, de l’axe nord-sud. Notre pays a perdu de son rayonnement au plan international et sous-régional. nos compatriotes déconsidérés et malmenés sur la scène internationale. La cohésion nationale est en péril. Nos frontières sont de véritables passoires. Les classes sociales se forgent et sombrent dans des clivages d’envergure, prédisposant la nation tout entière à une rupture brutale et durable de la paix civile. Il faut réagir à temps pour qu’il ne soit pas trop tard. Le CNL et des patriotes engagés dans la lutte, ont une claire conscience de la solution interne que requiert une telle situation. Notre option est connue. Il faut mettre un terme à la fossilisation politique qui est en vigueur sous le « renouveau ». Le Peuple est prêt à se libérer. Nous en avons des certitudes. Allons ensemble, un peu plus loin avec notre Peuple vers la Nation, vers un pays de travail et d’infrastructures à bâtir pour fiers d’être Camerounais, vers une richesse partagée et une société de respect. Je vous le redis, l’avènement de la démocratie, vecteur d’une alternative politique qui campe la modernité et le progrès, qui ouvre la voie vers l’émergence d’une Nation libre et souveraine, est au prix de notre engagement ultime dans la lutte.
Aucune parodie électorale d’ELECAM-RDPC, sans un 2eme tour d »élection, n’aboutira jamais au changement politique alternatif. Qu’il en existe encore pour croire aux élections, ou pour les plus vils à caresser le rêve d’une vacance de pouvoir au sommet de l’Etat qui profiterait au ressortissant d’une ethnie X ou Y appelé à table, relève de la veulerie. Les 100 sénateurs du RDPC, dont 14 faire-valoir maquillés aux couleurs du SDF, sont triés pour monter pattes-blanches au conservatoire du pouvoir à vie. La preuve est encore faite à ceux qui en doute, que ceux-là mêmes qui nous parlent de préservation d’une paix de cimetière, qu’à 80 ans…, pour confisquer le pouvoir d’Etat par la force aux fins des jouissances personnelles, ils sont de nouveau disposés à marcher sur les cadavres des Camerounais. Paul BIYA a fait massacrer de sang froid nos populations en février 2008, il a allègrement violé la Constitution par la suite pour participer à la présidentielle en 2011; il s’est doté enfin à la va-vite, sans élection démocratique, un Sénat- RDPC. Il bouclera la boucle par les municipales et législatives RDPC annoncées. Par décret, il fait preuve de générosité et offre des sièges de sénateurs à ses » opposants ». Et voilà son Sénat pluraliste! Le SDF, pourtant principal parti de l’opposition institutionnelle, s’est résolu complaisant, à se contenter humilié, d’un don de 14 sièges au Sénat, gratuitement attribués par le RDPC. La démocratie des prébendes. Par la géopolitique tribale, M. NIAT NJIFENJI, un Camerounais, (estampillé bamiléké) est nommé sénateur, puis porté au perchoir du Sénat. Cette singerie ne peut faire rire que des profanes politiques ou des primates ethniques. Il ne sert en réalité de rôle que de mouton d’Abraham, pour le grand sacrifice le moment venu. Le TOGO nous parle. Qui au Cameroun tient l’armée et les forces de l’ordre sinon ceux qui sont capables d’anticiper la vacance du pouvoir ou de la précipiter et qui ont sur la tête l’épée de Damoclès. Le Peuple Camerounais tout entier, ne s’y trompera pas. Le Sénat-RDPC, n’est qu’un cartel, un refuge d’une caste d’octogénaires de l’oligarchie-bourgeoise régnante, fidèles au service de l’échec politique de 30 ans. Que n’importe lequel des membres de ce cartel soit 2e ou 1ere personnalité du Cameroun, anglophone ou francophone, ne trompera aucune des tribus. Ces choix ne changent rien à la persistance du délitement de l’économie qui se poursuit et à la misère qui sévit.
Indistinctement, les populations dans nos Régions affrontent les mêmes drames : manque d’eau et d’électricité au quotidien, maladies génériques, décès de femmes en couche, pénuries alimentaires, vie cher, insécurité. La solution à leurs problèmes ne s’évalue pas au nombre de grands pères du RDPC épuisés par l’âge, rappelés au soir d’une vie, aux premières loges de l’Etat qu’ils ont toujours occupés. Le « renouveau » a 30 ans. Son action dans le panier de la ménagère est connue. Le parcours scolaire et professionnel du jeune qui s’achève en bord de rue à vendre des cartes téléphoniques pre-paid, n’aura été qu’un poker-menteur éternel. Nul ne dénie aux « élus » à être nommés ou à revendiquer des valeurs propres : Ils ont été : Premier ministre, vice-premier ministre, Directeur généraux , ministres d’état, gouverneurs. L’échec du « renouveau » est indissociable à leurs qualités propres. Lancer sous cape une propagande ethnique pour cacher les dérives de gestion de l’Etat, est une escroquerie. Ils ne doivent tous leurs statuts qu’à celui qui les nomme M. NIAT, REY BOUBA, TJOUES, ACHIDI ACHU et MAFANI MUSSONGE, NAAH ONDOUA, sont des noms bien dans les lambris d’Etat, sous le long règne d’échec de Paul BIYA. Leur retour de retraite produit davantage de la politique fantomatique. Il n’arrivera rien de pire à une nation, qu’un Etat consacre le tribalisme décrié par de nombreux groupes sociologiques du Cameroun. Nul ne se trompera à l’ouest, au nord, à l’est, au Sud, au Nord-Ouest : les promus ne sont pas encore devenus des hôpitaux pleins de médicaments et de l’argent qui manquent pour se soigner dans le pays. Personne ne pensera nulle part dans aucune ethnie, qu’après leur nomination, en attendant que « l’épervier » téléguidé s’intéresse à leur passé, ces gens se soient transformés en intrants à distribuer aux paysans pour leurs plantations…
Quels diplômés-chômeurs incurables, produits par le régime en place ignorent qui officie dans ces gouvernements successifs?
Les populations pauvres du Cameroun, qu’elles soient donc, bamiléké, bétis, bulu, peulh, bassa, bafow, bakwéri, mbo, douala, ou toupouri, maka…, n’attendent de la politique q’un résultat concret pour une vie meilleure. Notre Peuple veut vivre dans la justice. Il ne demande qu’à vivre heureux dans son pays, de leurs biens communs confisqués. Ils veulent être capables de nourrir chacun par lui-même sa famille, de l’éduquer, de la soigner et de trouver un emploi en disposant de leurs vies par eux-mêmes. Les clercs et les factotums de la mafia oligarchique ne sont chargés par dévotion, que de reproduire sui-generis le pouvoir du maître. En revanche les Camerounais, depuis 31 ans attendent des résultats: – des projets de développement des infrastructures, des complexes industriels, agro-industriels et technologiques -des concepts et moyens susceptibles de répondre aux solutions globales au sous-emploi paysan et au chômage des jeunes, – des formations aux capacités propres de nos citoyens pour mener en toute indépendance la construction des infrastructures routières, sanitaires, éducatives et sportives – des écoles supérieures, pôles d’excellence et d’acquisition des savoir-faire complexes, des laboratoires universitaires et ceux des centres des recherches technologiques et scientifiques équipés – des infrastructures dotées des capacités de production et de distribution en toute souveraineté, avec les moyens d’Etat disponibles et ceux de la coopération internationale équitable, de l’électricité et de l’eau potable…
L’injustice d’Etat
Les dérives de l’opération « épervier » prospèrent
M. IYA Mohamed est aux arrêts, officiellement pour des fautes de gestion, constatées par le Contrôle supérieur de l’Etat, soit !. Or avant lui, le même contrôle supérieur avait reconnu il y a trois ans, MENDO ZE Gervais, coupable d’un détournement de plus de 2 milliards CFA. Il est libre ! M. MEVAA MEBOUTOU est promu au Sénat à 80 ans, alors que tout le Peuple a suivi en direct son propre aveu de responsabilité dans l’affaire du détournement des 31 millions de dollars de l’avion présidentiel qui a vus condamnés ses complices à 25 ans de prison!. IYA Moahamed, est arrêté pour lui régler son compte à la FECAFOOT où il est devenu inamovible, simplement parce que le commerce politique des Lions indomptables ne marche plus pour enivrer le Peuple d’opium. Malgré les pressions d’Etat, il devient un mythe, un prisonnier d’opinion, une victime expiatoire élu par les instances du Football en son absence. En plus, il est le seul directeur général en poste, nommé par le prédécesseur de BIYA, dont l’entreprise agro-industrielle sous sa charge a échappé par sa gestion, à la braderie du gigantesque parc national des entreprises d’Etat, hérité du règne de 22 ans de Amadou ‘Ahidjo. Notre pays était naguère prospère et appelé à un grand destin. Des liquidations fantaisistes de notre patrimoine industriel et ferroviaire imposées, actées en marge de nos propres lois, sont intervenues en laissant sur le bord de la route des milliers de familles. La SODECOTON après IYA, comme les autres, sera confiée à un cousin et précipitée dans le gouffre de l’appropriation déguisée des bien de l’Etat par des voies subtiles.
Un « épervier qui survole des crimes pour ne régler que des comptes sélectifs, doit être arrêté
-FOUMAN AKAME Jean, conseiller juridique de Paul BIYA a fait disparaître d’un compte bancaire ouvert au nom de l’Etat du Cameroun sous sa seule signature à la SGBC de Paris, plus de 32 milliards récupérés en Afrique du Sud auprès de Transnet Holding et SAA. Cet argent que j’ai permis de faire récupérer sans me faire payer les droits conclus dans un contrat y afférent, appartient à la défunte Camair. Il devait aussi permettre de dédommager les victimes d’un crash de 1995 à Douala qui ne l’ont pas été…J’en parle dans les médias depuis 2005. Cet homme est pourtant libre, trône sur la justice à côté du prince et aucune enquête n’est ouverte par le Tribunal Criminel Spécial. Je propose toute ma collaboration à ce Tribunal Criminel Spécial pour faire la lumière sur des faits aussi graves dénoncés. Si ce tribunal agit vraiment en toute indépendance pour la justice bien entendu. -Franck Emmanuel ou Olivier BIYA et ses oncles, du FEICOM et de CAMTEL, ont défrayé les chroniques, englués dans une affaire grave de concussion ayant spolié l’Etat des dizaines de milliards sur des manipulations avérées des Titres et obligations à coupons Zéro de l’Etat, sans la moindre ouverture d’enquêtes. Ils sont libres et en poste aux hautes responsabilités, sous le regard passif du contrôle supérieur de l’Etat, de l’épervier et du TCS. Il est temps de faire cesser dans ce pays, de voir arrêter les enfants des autres en préservant les siens qui commettent des crimes. L’Etat et la justice ne servent pas à régler des comptes personnels. Nous devons stopper ce régime et le mettre devant toutes ses responsabilités. Notre intervention est un appel à tous les patriotes, à tous les désespérés de mon pays, y compris ceux emprisonnés à tort, de garder espoir. La libération de notre pays triomphera.
Pr Pierre Mila Assouté Président du CNL.