«Valoriser du lait local dans la région de l’Adamaoua, enjeux et perspectives», c’est le thème du séminaire qui s’est tenu ce mercredi 6 septembre 2010
Quel avenir pour le lait produit dans l’Adamaoua? Le sujet était au centre d’un séminaire ouvert ce mercredi matin à Ngaoundéré. Organisé par le Fonds National de l’Emploi (FNE), les travaux ont permis aux participants de débattre de ce produit au double plan qualitatif et quantitatif dans l’Adamaoua. Le secteur laitier de l’Adamaoua va mal et même très mal, a souligné l’un des orateurs. Les causes vont de l’absence d’une organisation fiable autour de la filière lait à l’abattage désordonnée des vaches de traite en passant par le manque de subvention, la méthode traditionnelle de traite et le manque d’organisation des acteurs.
Plus qu’un séminaire de formation, la rencontre des acteurs du secteur laitier a donné lieu à une véritable autopsie autour du thème. Dans une introspection sans complaisance, les participants se sont accordés sur le fait qu’il existe une prolifération des bars laitiers dans la ville, un bon signe mais aussi un danger pour la population. Ces établissements exerceraient pour la plupart dans le désordre, loin de toute réglementation, exposant les consommateurs à tout risque d’intoxication dont on sait le lait capable. Cet archaïsme, mieux, cette méthode traditionnelle fait que le lait de l’Adamaoua n’est pas compétitif, ni sur le plan de la sous région Afrique, ni même sur le plan national. Et pourtant, les pouvoirs publics ont investi des millions de Fcfa depuis 2006 pour améliorer la qualité du lait dans l’Adamaoua. Mais le résultat sur le marché de l’offre se fait encore attendre.
Parmi les recommandations, les participants ont encouragé le FNE à appuyer davantage la dynamisation de la filière et que l’état facilite l’importation du matériel de production laitière par la réduction des taxes douanières à défaut d’une exonération pure et simple. Tout en recommandant l’application des enseignements reçus, le secrétaire général des services du gouverneur a saisi cette occasion pour dire son optimisme quant au plein essor que connaîtra la filière lait par rapport à l’exploitation envisagée. A la suite de quoi, il a été recommandé la modernisation des mentalités chez les éleveurs en général et chez les acteurs de la filière lait en particulier. Les travaux ont été coordonnés par le directeur de l’agence régionale du FNE pour l’Adamaoua.
