Au Cameroun, sept militaires jugés pour l’exécution de deux femmes et deux enfants en bas âge ont plaidé non coupables devant le Tribunal militaire de Yaoundé ce lundi.
« Non coupable » ! Les militaires, dont un Lieutenant, arrêtés pour exécution extrajudiciaire de deux femmes et de très jeunes enfants à l’Extrême-Nord, rejettent les chefs d’accusation retenus contre eux. Notamment : « coaction d’assassinat », « violation de consignes » et « complicité desdits faits ».
Ladite exaction a eu lieu entre fin mars et début avril 2015, à Zelevet (dans le Mayo-Moskota), village frontalier avec le Nigeria. C’est à la faveur d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en juillet 2018 que le pot-aux-roses a été découvert. Le gouvernement camerounais avait dans un premier temps réagi en dénonçant une manœuvre de désinformation avant de se rétracter et d’annoncer l’arrestation des militaires mis en cause.
Présent à l’audience ce lundi, 21 octobre, le conseil de la défense demande que le procès se poursuive en huis clos. Requête à laquelle est vivement opposé le commissaire du gouvernement. Celui-ci ne voit pas l’opportunité d’un procès en huis clos, les faits allégués « étant connus de tous ».
L’affaire est renvoyée au 04 novembre prochain pour délibération.