La Côte d’ivoire, éliminée en quart de finale, la Zambie, l’Algérie et le Maroc sont passés à la trappe dès le premier tour
Les Éléphants sont maudits
Sur le papier, de nombreux observateurs voyaient bien Didier Drogba et ses coéquipiers au terminus de la compétition, prenant même une revanche sur la précédente édition (Guinée équatoriale-Gabon’2012), où leur suprématie n’a été prise à défaut qu’à l’issue de la fatidique épreuve des tirs au but, qu’ils ont perdue face aux Chipolopolo de Zambie. Comme quoi, au football, le ballon est rond pour tout le monde et les matches se gagnent toujours sur le terrain. Au lendemain du tirage au sort de ce tournoi, beaucoup de chroniqueurs notaient la difficulté de la tâche des équipes formant le groupe D. Composé de la Côte-d’Ivoire, de l’Algérie, de la Tunisie et du Togo, celui-ci était pompeusement qualifié de groupe de la mort. Le statut des sélections dont le palmarès n’est pourtant pas éloquent depuis la création de cette manifestation panafricaine (trois trophées pour l’ensemble des équipes de cette poule) renseignait pourtant sur les forces de chacune d’elles. La Côte-d’Ivoire, malgré son armada de vedettes, est un ensemble qui promet sans jamais tenir ses engagements et confirmer les ambitions de ses dirigeants et de ses fans.
Se consoleront-ils, les Eléphants de cette génération dorée, d’avoir tout de même fait mieux que leurs bourreaux de 2012, éliminés dès le premier tour? En tout cas, en même temps que la Zambie et la Côte d’Ivoire, cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations a plutôt mis les pays de l’Afrique de l’Ouest en évidence. En effet, aucun pays du Maghreb n’a émergé des trois matches de poule. Algérie, Tunisie et Maroc sont ainsi passés tour à tour à la trappe du premier tour, laissant plutôt émerger des «petits poucets» comme l’équipe du Cap-Vert qui aura été l’une des grandes révélations du tournoi. La Tunisie ne vaut par ses clubs qui continuent de dominer les compétitions interclubs de la Caf, à l’instar de l’Espérance de Tunis qui, à chaque édition de la C1 d’Afrique, réussit à se présenter au moins parmi les équipes du dernier carré. L’Algérie dans tout cela est une «grande inconnue». Les clubs algériens font de la figuration dans les deux épreuves organisées par l’instance dirigée par Issa Hayatou et ses internationaux évoluant à l’étranger jouent, dans leur quasi-majorité, dans des équipes au rang mineur.
L’Afrique du Sud, peut également être rangée parmi les déceptions. Les Bafana Bafana d’Afrique du Sud n’ont pas réussi à accéder au carré d’as malgré leur statut de pays organisateur, stoppés par une vaillante équipe des Aigles du Mali, dont le pays, faut-il encore le souligner, vit actuellement dans la guerre. A titre individuel, de nombreuses stars attendues ont également déçu. Outre Didier Drogba, l’on peut citer l’angolais Manucho, ou l’Algérien Sofiane Feghouli qui n’ont pas su ou pu rehausser leur niveau de jeu.