Vendredi, le Maroc a demandé le report de la Can, qu’il organise du 17 janvier au 8 février prochain, en raison de l’épidémie de virus Ebola
La Confédération africaine de football (Caf) a répondu samedi «qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier». Mais la requête marocaine sera traitée le 2 novembre prochain lors de la prochaine réunion du Comité exécutif, à Alger. L’instance qui dirige le foot africain a également rappelé qu’elle applique constamment les principes de précaution, suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de divers experts médicaux.
Non sur le principe. Voici pour le moment la réponse de la Confédération africaine de football (Caf) à la demande du Maroc de reporter la Can 2015 à cause d’Ebola. La compétition est toujours prévue du 17 janvier au 8 février prochain, souligne la Caf ce samedi 11 octobre 2014: «La Caf a enregistré cette requête et confirme qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier de ses compétitions et évènements. Il est à noter que depuis la première édition en 1957, jamais la Coupe d’Afrique des nations n’a fait l’objet d’une déprogrammation ou d’un différé.»
La fin des éliminatoires de la Can 2015 est prévue le 19 novembre. Le tirage au sort de la phase finale doit se dérouler le 26 novembre. Un report ou une annulation du tournoi serait beaucoup plus préjudiciable pour la Caf que pour le Maroc. La Can est la principale source de revenus du football africain. Pour le Maroc en revanche, cette édition 2015 est plus une étape vers l’organisation de compétitions plus prestigieuses (Championnats du monde d’athlétisme, Coupe du monde de football, etc.) qu’une fin en soi.
Quatre scénarios se dessinent : un maintien intégral du tournoi aux dates et lieux prévus, une délocalisation dans un autre pays (seule l’Afrique du Sud fait office de recours crédible). Issa Hayatou, le président de la Caf a déjà saisi Denny Jordan, le président de la fédération Sud africaine de football: «de se tenir prêt au cas où». Autre plan envisageable, un report en juin 2015 ou en janvier 2016 (à la place du Championnat d’Afrique des nations 2016, une compétition moins importante) ou une très peu probable annulation de cette édition. La Caf est déjà confrontée un autre problème : trouver un remplaçant à la Libye, qui s’est désistée pour l’organisation de la Can 2017 pour des questions de sécurité.
A noter que l’épidémie de fièvre Ebole a déjà bouleversé le calendrier de plusieurs compétitions. Gaston Flosse, président de la Polynésie française, a annoncé mercredi 4 septembre, le report des championnats du monde de pétanque, qui devaient se disputer à Tahiti en octobre, par crainte du virus Ebola, car plusieurs délégations africaines viennent de pays touchés par l’épidémie. Dans le domaine du football, 31 juillet : les Seychelles ont déclaré forfait en éliminatoires de la Can 2015, pour ne pas avoir à accueillir l’équipe de Sierra Leone. Pis, le 12 août, la Caf a annoncé que les rencontres sont interdites en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.
Le 19 août dernier: les autorités ivoiriennes ont annoncé que toutes les compétitions internationales prévues sur leur sol étaient annulées. Après plusieurs jours d’hésitation, la rencontre Côte d’ivoire-Sierra Leone (éliminatoires de la Can 2015) est maintenue à Abidjan. Il y a quelques jours, 02 octobre 2014, le Tour cycliste du Faso est officiellement annulé pour la première fois de son histoire. Les autoritaires sanitaires burkinabè craignent une arrivée du virus. Toutefois, le 21 août dernier, la Fédération internationale de football (Fifa) a assuré que la Coupe du monde des clubs aura bien lieu au Maroc, malgré le virus qui s’étend en Afrique.