Le Cameroun traverse une crise dans ses régions du Nord, où sévit Boko Haram, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec les contestations des populations anglophones. Le trophée est venu réconcilier tout le monde
«Le pays vivait un moment difficile avec des problèmes au nord et dans le sud-ouest», a expliqué Ambroise Oyongo.
«Le soccer a réussi à rassembler tout ce monde-là et on a un peu oublié qu’on avait des problèmes.»
En guerre
Le Cameroun, comme plusieurs autres nations africaines, est aux prises avec les combattants de Boko Haram.
Dans le nord du pays, on compte plus de 60 000 réfugiés nigérians qui ont quitté leur pays en raison des raids menés par le groupe terroriste.
Le Cameroun fait d’ailleurs partie de la coalition Force multinationale mixte qui réunit aussi les armées du Nigeria, du Niger et du Tchad pour lutter contre Boko Haram.
La fête
Inutile de dire que, dans ce contexte, on a fait la fête comme les Camerounais savent la faire.
«Tout le Cameroun, que ce soit les plus jeunes ou les plus vieux, a célébré et c’était magnifique de voir ça», a relaté Oyongo avec fierté.
«Ça motive à gagner encore plus, et pour moi, c’est positif de voir ça, surtout de la manière dont le président de la République et le pays nous ont accueillis.»
À titre d’exemple, lors du retour de l’équipe à Yaoundé, la capitale, le cortège a eu toutes les misères du monde à faire le trajet entre l’aéroport et un hôtel du centre-ville qui servait de base à la sélection nationale.
L’autobus des Lions indomptables a mis 5 h 30 pour faire la route qui prend habituellement une heure. Oui, c’était la fête.
Cette matinée de mardi, 21 février, une caravane constituée de certains Lions dont Ngadeu, a entamé une tournée de présentation du trophée dans neuf régions du pays. La première escale était l’Ouest-Cameroun où le trphée a été reçu par une foule de supporters venus manifester leur joie. Mercredi, la caravane prendra la route du Nord-Ouest.