Pour la deuxième fois, après la Can de 1972, le Cameroun a échoué aux portes d’une finale de la Coupe d’Afrique des nations de football qu’il organise. Le ministre en charge des Sports et le sélectionneur des Lions sont les principaux responsables de cet échec. Les joueurs sont aussi à incriminer…

Les raisons de la désillusion du Cameroun à la 33ème édition de la Can se dessinent en deux visages : Narcisse Mouelle Kombi et Antonio Conceiçao. Cet entraineur n’étant qu’un incompétent qui a été choisi par un ministre incompétent. Comment fait-on au Cameroun pour désigner à la tête des Lions un entraîneur qui ne s’exprime en aucune langue officielle du pays : le français et l’anglais ? Seul Mouelle Kombi peut avoir un début de réponse.

Plusieurs hypothèses peuvent apporter un début d’explication de l’élimination du Cameroun en demi-finale par l’Egypte (0-0 ; 1-3  aux tab). Mais, la principale cause de l’échec est la nomination stupéfiante de ce médiocre entraîneur portugais, au pedigree très faible, à la tête des Lions indomptables.

C’est un échec profond, un puits sans fond dans lequel le football camerounais a été précipité sans n’avoir rien demandé à personne, qui atteint ce jeudi soir un point culminant dans le ridicule. Les Lions indomptables, qui n’ont véritablement dominé la partie que lors des 30 premières minutes, sont tombés de haut contre des Pharaons plus cohérents, décidés et mieux préparés à jouer les tirs au but.

Individualisme

Un accident, ça arrive. Même aux meilleures. Sauf que dans le cas présent, la sortie de route pouvait se deviner. Il suffisait d’être attentif et d’observer l’équipe du Cameroun lors des matchs de poule. Les Lions ont démarré la compétition par une victoire chanceuse (grâce à deux pénaltys) face aux Etalons du Burkina Faso, 2-1.  Puis, ils ont été tout en maitrise face aux modestes Ethiopiens (4-1), avant d’enchaîner par un nul poussif contre le Cap Vert (1-1). Les premiers signes d’essoufflements se sont fait ressentir : les cadres étant vieillissants.

En huitième de finale, face à l’équipe des Comores, très affaiblie par les nombreux cas de joueurs testés positifs au Covid-19, Antonio Conceiçao a montré toutes ses lacunes tactiques. C’est une équipe des Lions au schéma de jeu très floue qui est venu péniblement à bout des Cœlacanthes, 2-1.

Si les latéraux, Fai Collins et Nouhou Tollo, se sont montrés à la hauteur, dans la construction du jeu, le milieu de terrain, avec un Zambo Anguissa, qui joue presque toujours à reculons, n’a pas pour vocation de mettre le trio offensif dans les meilleurs dispositions. Ceci peut expliquer, en partie, la sortie malheureuse du capitaine Vincent Aboubakar quand il évoque l’individualisme de certains de ses coéquipiers.

Retro commission

Antonio Conceiçao a payé, tout au long de la Can, le fait d’avoir une méconnaissance totale du profil de ses joueurs.  Tactiquement limité, il n’a pas pu ou su en plus de deux ans imposé un style de jeu propre aux Lions. Il s’est montré, par ailleurs, très brouillon dans ses remplacements. Il est difficile d’expliquer comment un joueur expérimenté de l’envergure de Choupo-Moting peut regarder jouer la bande à Njie Clinton, Christian Bassogog et consorts.

Le séisme qui a plongé les Camerounais dans une profonde douleur est venu rappeler que le football n’est pas un sport comme les autres. Ces échecs collectifs entraîneront-ils la chute du ministre des Sports et du sélectionneur des Lions ? Ce serait nécessaire avant l’échéance capitale des barrages du mondial qatari annoncé pour le mois de mars face à l’Algérie.

Mais est-ce que la confiance peut être rompue entre Antonio Conceiçao et Narcisse Mouelle Kombi, qui l’a, à la surprise générale, intronisé en catimini, comme patron technique des Lions indomptables, le 24 septembre 2019, dans une chambre de l’hôtel Hilton ? Il n’y a aucun signe qui le montre; l’arrivée de ce piètre technicien portugais sur le banc des Lions ayant été conclue autour d’un contrat à forte odeur de rétro commission.  

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