Le diplomate avait porté plainte contre des activistes de la Brigade anti-sardinards qui avait pris d’assaut cette représentation diplomatique en janvier 2019. Les poursuites ont été jugées irrecevables.
Daniel Evina Abe’e a été débouté par la justice. L’ambassadeur du Cameroun s’était constitué partie civile dans l’affaire du saccage de la représentation diplomatique du Cameroun au Royaume de Belgique. Il entendait ainsi poursuivre une quinzaine d’activistes de la Brigade anti-sardinards, accusés d’avoir mené le casse de l’ambassade le 26 janvier 2019.
Après plusieurs renvois pour cause de coronavirus la décision de la justice belge est tombée ce 21 janvier. Et c’est une décision qui condamne plutôt l’ambassadeur. En effet, après avoir « rectifier en précisant que l’instruction a été ouverte par la constitution de la partie civile de M. l’ambassadeur du Cameroun et non par l’ambassade du Cameroun », la justice juge irrecevables, les poursuites contre certains accusés. Elle condamne par conséquent le diplomate à payer 1440 Euro (près de 660 000 FCFA) « au titre d’indemnités de procédure ».
Il devra également s’acquitter de 20 Euro (près de 7000 FCFA) « à titre de contribution au fonds relatif à l’aide juridique ».
Pour mémoire, le 26 janvier 2019, des manifestations hostiles au régime de Yaoundé sont organisées devant des ambassades du Cameroun à l’étranger. Certaines de ces ambassades sont alors saccagées.
Dans sa plainte, l’ambassadeur Evina avait rapporté ces faits : « A Bruxelles, dans la nuit du samedi 26 janvier 2019, une dizaine d’individus cagoulés ont essayé de pénétrer par effraction dans l’ambassade de la République du Cameroun ». L’instruction judiciaire avait été ouverte le 7 mars 2019.