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Célestine K. Courtes: « Je pourrais compter sur les maires francophones »

Le maire de Bagangté est la nouvelle présidente de la Commission Aide humanitaire et gestion de risque au sein de l’AIMF

Vous revenez d’Abidjan ou vous a été élue à la présidence de commission Aide humanitaire et gestion des risques par l’association internationale des maires francophones. Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre élection?
L’association internationale des maires francophones, est une très importante association qui tient ses congrès chaque fois en marge du sommet des Chefs d’ Etat de la Francophonie. Et cette année, l’AIMF a voulu se réunir en Côte d’Ivoire, puisque les chefs d’Etat se sont réunis plutôt au Congo. Nous avons souhaité nous réunir en Côte d’Ivoire pour apporter cette solidarité de la grande famille francophone au peuple ivoirien en souffrance. Et donc, ce 32é sommet de l’AIMF s’est tenu effectivement à Abidjan et ouvert par Son Excellence Alassane Ouattara. La bonne nouvelle que je vous annonce, est celle de mon élection à la présidence de la commission Aide humanitaire et gestion de risque au sein de cette auguste association. Et cette nomination qui porte le Cameroun dans le bureau qui compte une vingtaine de membres pour plus de 300 pays, porte le nombre de citoyens camerounais à deux au sein de ce bureau de l’AIMF.

Quel sera exactement votre rôle au sein de cette commission?
Le rôle est un rôle très sensible. Il s’agit de l’aide humanitaire, c’est-à-dire, être aux côtés de nos frères africains de l’Afrique francophone en difficulté du fait des catastrophes naturelles, ou du fait des guerres, et vous savez qu’à l’arrivée de la démocratie, nos pays africains qui vivent tant bien que mal cette démocratie, sont fragiles. Et les conséquences sont celles que nous connaissons, soient des guerres, soient de l’instabilité, soient des difficultés qui au final, mettent les populations en situation de détresse. Il faut être auprès de ces populations. C’est ça l’aide humanitaire. Etre là ou les populations sont en souffrance, sont en manque. Mais moi, ce que j’ai dis au bureau, et je dis au nom de l’ensemble des maires car ils sont proches des populations, il faut mieux prévenir que guérir. Si on me demande d’être auprès des populations des pays de l’Afrique francophone, j’y serais. Mais mon rôle sera de pouvoir compter sur tous les maires de la grande famille francophone, pour prévenir des risques. Là ou il y’a des risques d’instabilité, être au devant pour prévenir et éviter d’être là avec la perfusion au chevet des peuples déjà en souffrance. Au cours de ce congrès, nous avons vécu l’expérience de nombreux pays en guerre : le Mali, le ministre centrafricain nous a parlé de l’expérience de la Centrafrique depuis Bokassa, il y’a eu des témoignages sur la Côte d’Ivoire, notamment de la commission dialogue-vérité et réconciliation. Je vous dis, lorsqu’ils racontent leurs guerres, je leur raconte notre paix. Je peux décrire la chance que le peuple camerounais a, d’être en paix, de vivre en paix et dire qu’au regard de toutes ces expériences qui m’ont fait peur, qui m’ont donné froid au dos, le peuple camerounais apparaît aujourd’hui à mes yeux, comme un peuple mature, un peuple intelligent et qu’on continue à préserver cette paix.

Quelle est la durée de votre mandat?
Le mandat à l’AIMF est je dirais de 4ans, mais cela pourrait être à revoir, par ce que j’ai remplacé quelqu’un qui est passé vice-président. Donc, j’espère que le Cameroun restera dans ce bureau aussi longtemps que nous donnerons le meilleur au sein de cette commission très sensible.

Pouvez-vous revenir sur le type de projet que peut fiancer l’AIMF ainsi que sur les grandes résolutions qui ont été prises à Abidjan?
L’AIMF est portée sur le financement des projets portant sur les services publics, l’eau, l’électrification, l’état civil, l’informatisation. Vous savez, tout le gros projet qui nous valu les 50 millions du prix Feicom, est un projet porté par l’AIMF. Un projet de plus d’un milliard qui porte sur la réhabilitation du réseau camwater dans la commune de Banganthé, que j’ai l’honneur de gérer, mais à côté de la réhabilitation, il y’a la mise sur pied d’un service public de l’eau. Donc lors du congrès, nous avons fait le bilan de cette année qui s’achève, le plan d’action de 2013, et nous avons fait également une stratégie globale sur les axes de coopération dans la grande famille francophone à partir de 2013. Nous allons nous retrouver au Laos, pour peaufiner cette stratégie à venir.

Célestine Ketcha Courtes, maire de Bagangté (Ouest Cameroun), a été nommée présidente de la commission Aide humanitaire et gestion des risques au 32e sommet de l’Aimf
journalducameroun.com)/n


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