Le comité ad-hoc chargé de résoudre le problème de ces indemnisations a rendu son rapport vendredi
270 millions FCFA pour 340 personnes
Des temporaires du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) devraient passer à la caisse dès ce jeudi 26 août 2010. L’information a été rendue publique depuis vendredi 20 août dernier, par Antoine Bikoro, le directeur général de la structure. Sur les 1458 dossiers examinés par le comité ad-hoc chargé d’assainir le climat social au sein de cette société d’Etat, seulement ceux de 292 temporaires ont été déclarés éligibles ainsi que 48 autres des travailleurs de l’ex-Union des industries du Cameroun (UIC) qui devraient recevoir au total un peu plus de 270 millions de francs CFA. Le ministre Robert Nkili en charge du travail et de la sécurité sociale s’est déclaré satisfait du fait que ce problème soit arrivé à son terme. Il a d’autre part rassuré les ex-employés de l’UIC du paiement de l’intégralité de leurs droits y compris de la prime de bonne séparation. Dans un souci d’apaisement du climat social, les ex-temporaires non-éligibles, près de 1200, recevront également une prime de bonne séparation, avaient indiqué le ministre. Autre recommandation, l’ensemble des ex-temporaires constituera une banque de données bénéficiant de la priorité d’embauches en cas de besoin pour les grands chantiers. Une nouvelle confirmée par Antoine Bikoro qui avait annoncé pour lundi 23 août dernier une première vague de recrutements. Le projet de construction d’un yard pétrolier à Limbe dans la région du Sud-ouest, devrait absorber jusqu’à 3000 emplois.
De nombreux points à éclaircir
L’identité de ceux qui ont été éligibles n’a pas été transmise aux médias. En octobre 2009, les ex-employés de l’Union industrielle du Cameroun (Uic) qui avaient exprimé leur volonté de quitter l’entreprise après l’opération de «fusion/absorption» de cette dernière par le Chantier naval et industriel du Cameroun(CNIC) avaient observé un mouvement d’humeur, à la préfecture du Wouri à Douala la capitale économique camerounaise. Une manifestation menée par Ousmanou Moundé, le porte-parole de ces ex-employés. Le paiement des droits des 44 employés qui ont demandé les départs volontaires ne sont pas bien faits. Les calculs ont été faits sans tenir compte des pourcentages de toute nature à payer. La direction a enlevé les frais de transport, logement et les primes de séparation à l’amiable. Il y a également des erreurs de calcul parce qu’elle n’a pas tenu compte des employés ayant travaillé le mois d’août et de septembre, revendiquait à l’époque Monsieur Moundé. Le ministre Nkili a parlé de calmer les tensions, mais il est difficile de savoir si ce désaccord à l’origine des manifestations a trouvé un terrain d’entente. Selon des sources proches du dossier, le ministre Nkili aurait joué de l’équité et de l’équilibre. Selon les montant que les protestataires vont recevoir, il semble que la méthode de calculs des droits en cause dans cette affaire n’ont pas changé. Mais le ministre a étendu ce paiement même à ceux des employés qui avaient été suspendus du bénéfice de ces droits, dont le porte-parole. Vous voudrez bien noter que sur les 48 employés concernés, quatre sont à exclure de cette procédure avait déclaré Antoine Bikoro, le 02 septembre 2009, sur cette question. Etaient concernés par cette exclusion, Ousmanou Moundé, Raymond Bafou, Mme Thérèse Ngo Njip, qui avaient tous été licenciés pour faute lourde.
