Les derniers chiffres officiels font état de 74 décès sur 1598 cas signalés. L’insécurité causée par les attaques de Boko Haram freine l’assistance aux populations
Les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua affrontent une épidémie de choléra depuis avril 2014. Les derniers chiffres officiels font état de 74 décès sur 1598 cas signalés. La présence de réfugiés et la menace de Boko Haram dans ces régions, couplée à la saison des pluies et au manque d’eau potable, favorisent les contaminations.
La progression de l’épidémie inquiète les autorités sanitaires du Cameroun qui, pour tenter de la maîtriser, multiplient les sensibilisations et les moyens de préventions sur le terrain. Des iniatives qui se montrent encore insuffisantes comme le pointe le Directeur de la lutte contre le choléra au ministère camerounais de la Santé.
«Malgré la riposte qui a été mise en place, malheureusement cette épidémie continue à s’étendre. Nos actions ont été limitées. Dans cette région, nous vivons une situation sécuritaire qui est préoccupante et nous voyons par exemple que pour le cas de la région de l’Extrême-Nord, certains partenaires, du fait de la situation sécuritaire, ne peuvent plus se rendre sur le terrain. Nous continuons à avoir des équipes sur le terrain, j’y suis moi-même allé mais je suis réaliste parce que les moyens ne seront jamais suffisants pour y arriver. Il y a vraiment un grand besoin de continuer à renforcer les actions sur place»,plaide le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, Directeur de la lutte contre le choléra au ministère camerounais de la Santé publique.