Le pays de l’oncle Sam démarre en 2014 un programme de formation des jeunes leaders du continent. Objectif: les préparer à mieux diriger les ministères, à créer et faire croître des entreprises…
L’ambassade des Etats-Unis au Cameroun a abrité le 19 décembre 2013 une vidéo conférence. Shannon Green, le directeur par intérim chargé des relations internationales au Conseil national de sécurité, a échangé avec les journalistes camerounais sur le programme des bourses en faveur des jeunes leaders africains annoncés par Barack Obama lors de sa visite en Afrique du Sud en juin dernier. Dénommé Washington Felloship, ce programme est le socle de l’initiative Young African Leaders Initiative du président Obama lancé en 2010 dans le but avoué de «soutenir le développement du leadership, promouvoir l’entreprenariat et créer des connexions au sein de la prochaine génération de leaders africains ainsi que des liens entre eux et les États-Unis». De ces échanges, on y retient notamment que sur les 500 places disponibles en 2014 pour toute l’Afrique, 20 sont réservées au Cameroun. Et l’on peut déjà dire que le programme suscite un certain engouement au sein de la jeunesse camerounaise. De l’ouverture des inscriptions au programme le 5 décembre 2013 à ce 19 décembre, l’on dénombrait déjà quatre-vingt candidatures. Les personnes intéressées ont encore jusqu’au 27 janvier 2014 pour postuler uniquement en ligne à l’adresse www.youngafricanleaders.state.gov. Sont éligibles, seuls les citoyens et résidents des pays d’Afrique sub-saharienne âgés entre 25 et 35 ans écrivant et parlant correctement l’anglais. Des journalistes présents à cette vidéo conférence se sont montrés inquiets par rapport au dernier critère considéré comme une barrière pour nombre de jeunes du Cameroun, pays majoritairement francophone. Shannon Green s’est dite consciente de cette difficulté mais a indiqué qu’il était impossible de faire autrement, car la formation se déroule en anglais.
Rencontre avec Obama
Une fois sélectionnés, les boursiers séjourneront pendant six semaines aux Etats-Unis. Pendant ce séjour, ils bénéficieront d’une formation dans une université américaine soit en affaires et entreprenariat, gestion publique ou encore en leadership civique. Ces domaines ont été ciblés, à en croire la maison Blanche, parce que la formation a pour objectif de doter les jeunes leaders africains «des compétences nécessaires pour mieux diriger des ministères gouvernementaux, créer et faire croître des entreprises, et servir la communauté». C’est pour la même raison que le programme est prioritairement intéressé par des jeunes qui ont déjà fait preuve de leadership au sein de la société civile, le secteur privé ou public. En claire des personnes qui ont une expérience professionnelle «significative et avérée dans la conduite et la promotion de changements positifs dans leur organisation, institution ou collectivité», informe un communiqué de l’ambassade des Etats Unis au Cameroun.
En plus de cette formation, les boursiers rencontreront le président Obama, des officiels du gouvernement américain, les chefs d’entreprises et les leaders de la société civile. Ce sera au cours d’un sommet organisé à Washington D.C. à une date qui reste encore à déterminer.