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Cameroun: Greenpeace dénonce le projet de Camvert de convertir 60 000 hectares de forêt en plantations dans le Sud

Le projet de plantations de palmiers à huile borde le parc national de Campo Ma’an, “zone cruciale pour la biodiversité”…

Le projet de plantations de palmiers à huile borde le parc national de Campo Ma’an, “zone cruciale pour la biodiversité” et les communautés Bagyeli, selon l’ONG

 

L’acte de déclassement et de concession, par le Premier ministre camerounais, de 60 000 hectares de forêt à la société camerounaise Cameroun Vert SA (Camvert) en novembre 2019, a été entaché de nombreuses irrégularités, selon Greenpeace.

L’ONG internationale qui milite pour la protection de l’environnement, affirme également, dans un communiqué publié le 28 septembre dernier, que l’approbation par le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières en avril d’une zone initiale de défrichage de 2500 hectares a été prise “en violation des exigences légales”.

L’ONG dénonce par ailleurs, en ce qui concerne directement Camvert, des pratiques de “corruption” et des actions menées pour “soudoyer les peuples autochtones Bagyeli avec des cadeaux tels que des tomates en conserve, des sacs de riz, du savon”.

Toujours selon Greenpeace, l’étude d’impact environnemental et social (EIES) réalisée par la société reflète “une parodie de diligence raisonnée” ne mentionnant que la présence de chimpanzés dans la zone du projet. “En plus des chimpanzés, le Parc National de Campo Ma’an contient d’autres espèces menacées à l’instar du pangolin géant, de l’éléphant d’Afrique, des gorilles, des buffles, des léopards, des mandrills et une riche diversité de la flore”, soutient l’organisation.

“La zone de Camvert borde le Parc National de Campo Ma’an, une zone cruciale pour la biodiversité”, peut-on lire dans le communiqué.

Le parc est situé dans la région du Sud, département de l’Océan. L’Unesco présente le parc de Campo Ma’an comme une zone d’une “grande diversité faunistique et floristique”

“Le projet Camvert doit être purement et simplement stoppé et les autorités chargées du contrôle de ce type d’activité sanctionnées”, souhaite Greenpeace.

Camvert est la propriété de l’exploitant forestier camerounais Aboubakar al Fatih.

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