Entre janvier et juin 2010 l’exportation a chuté de 3% par rapport à 2009
2,550 millions de tonnes de marchandises exportés, contre 2,646 millions pour la même période l’année dernière, soit une baisse de l’ordre exacte de 3,6%. Voila comment se présente la production du cacao camerounais sur le marché mondial pour le premier semestre 2010. Ces chiffres ont été communiqués lors du récent forum économique et commercial avec la diaspora tenue à Yaoundé. Dans un exposé portant sur la promotion des exportations et distribution des produits camerounais, Emmanuel Paul Nkoulou Ada, inspecteur N° 1 au ministère du Commerce explique cette chute des exportations de cette marchandise par la chute de ses volumes qui passent de 66.500 tonnes à 46.000 tonnes. Cependant, elle peut aussi s’interpréter comme un phénomène de retard ou de reprise timide des commandes explique t-il.
Baisse de la production
Par ailleurs, l’on apprend que la production a également baissée de près de 7% cette année. Une baisse qui selon l’Office national du cacao café (ONCC) s’explique par la rareté de la fève dans les bassins de production. Une situation pouvant s’expliquer par le repos végétatif des arbres. Heureusement, souligne le ministre du Commerce, les experts s’accordent à reconnaître que le fléchissement de la production commercialisée sera de courte durée. Luc Magloire Mbarga Atangana s’exprimait ainsi le 18 août dernier, lors du lancement de la campagne cacaoyère 2010 – 2011 à Muyuka dans la région sud-ouest. Malgré la chute du volume exporté, les valeurs du cacao ce sont améliorées, atteignant 754 milliards de francs Cfa contre 613 milliards pour 2009, soit une hausse de 11,1%.
Des mesures pour améliorer la qualité et la production
C’est le grand défi que ce sont lancées les autorités ainsi que les acteurs de la filière pour la campagne en cours qui s’étend jusqu’au 15 juillet 2011. Pour ce faire, des mesures ont été prises et consistent notamment à l’accompagnement des producteurs dans l’acquisition du matériel végétal, le renforcement de leur capacité et l’acquisition du matériel pour la post-récolte. Le ministre du Commerce a annoncé le démarrage dans les prochaines semaines d’un projet de réfection des fours et de construction des séchoirs dans les bassins prioritaires, à l’instar du sud-ouest, victimes d’une humidité excessive. Pour sa part, le vice-premier ministre en charge de l’agriculture et du développement rural a promis d’étendre les fermes semencières, renforcer les capacités des propriétaires de pépinières, faire fonctionner le laboratoire d’analyses qui devrait vérifier la qualité des fèves et mettre en place des petites unités de transformation des fèves. Le but étant d’améliorer à terme le rang de cinquième producteur mondial de cacao qu’occupe actuellement le Cameroun.