C’est la problématique d’un séminaire qui vient de s’achever à Douala.
Après Yaoundé le 28 juillet dernier, c’est dans un hôtel chic de Bonanjo que la compagnie de téléphonie mobile Orange Cameroun via son press club, a réuni près de 50 journalistes exerçant à Douala le vendredi, 31 juillet 2009. C’était dans le cadre d’un séminaire de formation sur le thème: les médias camerounais face au défi du numérique. Un défi favorisé par la généralisation des ordinateurs et des télécommunications. De même, les évolutions récentes des technologies et des pratiques, ne sont pas sans conséquences dans les métiers de la communication, même s’il faut souligner que la presse écrite, la radio et la télévision considérées comme les médias traditionnels, ne sont pas confrontées au même moment, au problème que pose la multiplication des canaux de diffusion doublé de l’éparpillement de l’audience.
Concrètement, la presse écrite subie une baisse de ses recettes face aux réseaux numériques plus rapide en matière de diffusion d’une information. La radio a été aussi secouée lors de l’exploitation de la bande FM, la télévision n’est pas épargné et doit faire face aux défis qu’imposent la TNT, la câblo – distribution voire la TV mobile. La presse doit donc s’adapter de façon permanente dans un tel environnement marqué notamment par la vitesse d’innovation et d’adaptation qu’impose l’outil Internet, qu’on a eu tort de ne l’avoir pas considéré dès le départ, comme un médium. D’ailleurs, il s’impose de plus en plus comme étant le réseau qui fait parvenir les informations aux citoyens qu’elles soient développées par les professionnels ou les utilisateurs de cet outil. De plus en plus, les gens veulent être plus actifs que passifs, comme on peut le constater par exemple, lors de l’interactivité dans un programme ou à la suite d’un article publié sur le web.
Controverse du journalisme sur le web
Le E – journalisme, le cyberjournalisme ou encore le web journalisme, est en perpétuelle évolution. Au Cameroun comme partout ailleurs, les sites d’informations se multiplient chaque jour. Loin de faire l’unanimité, nombreux sont les confrères présents au séminaire, qui se sont insurgés contre la reproduction de leurs articles sur les sites d’informations. J’ai retrouvé plusieurs fois mes articles sur ces sites sans rien en retour, c’est à croire que je travaille dans plusieurs médias sans le savoir, va quelque peu ironiser Hervé Endong, journaliste au quotidien privé La Nouvelle Expression. Faudrait peut-être mettre sur pied un système de droit d’auteur, fera observé un autre confrère. Loin d’être l’avocat du diable, les agrégateurs ont trouvé un espace vierge et l’ont juste exploité, car la nature a horreur du vide, répond pour sa part Alain Tchakounté, journaliste à Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental. A côté de cela, le vide juridique actuel n’est pas pour faciliter les choses surtout en cas de dérives.
Quoi qu’il en soit, le Dr Baba Wamé enseignant à l’école supérieure des sciences et technologies de l’information et de la communication à Yaoundé, a invité les hommes et femmes de médias camerounais, à valoriser davantage le contenu informationnel sur le net face au défi du numérique. Des textes courts, les photos, la vidéo en ligne, sont des atouts à utiliser pour apporter une valeur ajoutée à un article sur la toile, précise l’enseignant.
