Le parti se prononce sur le décès du journaliste Germain Cyrille Ngota Ngota
Le journaliste Germain Cyrille NGOTA NGOTA, Directeur de publication de «Cameroun l’Express», interpellé il y a quelque temps, suite à une saisine hiérarchique pour enquête du Secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun, est décédé en prison pour des causes non élucidées. Son décès allonge la liste de compatriotes qui meurent pour négligence passive dans nos prisons.
Le Rassemblement Démocratique pour la Modernité du Cameroun(RDMC) demande des comptes au gouvernement Camerounais sur les conditions de détention et les causes de décès de ce journaliste. Le Président du RDMC M. Pierre Mila Assouté en a appelé aux grands pays démocratiques et de liberté, pour établir la vérité des faits sur ce décès suspect. Il serait inhumain et criminel de refuser des soins à des prévenus en détention, alors que leur état de santé avéré expose à des risques de mort.
Le RDMC présente ses sincères condoléances à la famille éplorée par cette disparition. Il réitère son attachement à la liberté de presse, à la dépénalisation du délit de presse et à la professionnalisation du métier de journaliste. Les prisons du Cameroun sont devenues de véritables lieux pour trucider passivement des détenus. Les lieux de resocialisation des délinquants doit présenter des garanties suffisantes de sécurité et de préservation de la vie.
Le Vice-premier ministre, ministre de la justice et garde des sceaux a annoncé il y a plus d’un an sans suite connue, la construction d’une prison de 8000 places à Douala et le programme de constructions des prisons de 300 places chacune dans certains départements de nos régions, pour désengorger les prisons infestes de Douala et Yaoundé après la série d’incendies qu’a connu la prison de New-Bell. Il faut s’attendre à l’hécatombe dans ces prisons surpeuplées en cas d’incendie.
L’ouverture d’une enquête publique crédible autour des mobiles de l’arrestation des journalistes concernés et des causes du décès de Monsieur Cyrile NGOTA est un impératif de rétablissement de la vérité sans laquelle le gouvernement du Cameroun à l’origine de ces arrestations, assumera l’entière responsabilité de l’homicide visé.