Ajajo, promoteur événementiel, explique à sa manière les raisons de l’échec d’un événement
Comment jugez-vous l’univers de l’événementiel au Cameroun?
L’univers de l’évènementiel est très actif au Cameroun. Tous types d’évènements sont proposés au public, ce qui permet de répondre aux nombreuses attentes des différents publics.
D’après vous qu’est-ce qui peut expliquer les échecs d’événements comme on en a souvent droit au Cameroun?
Le manque de moyens financiers constitue la cause première de l’échec d’un évènement au Cameroun. Un évènement ne peut espérer réussir au Cameroun que lorsque les sponsors associés à cet évènement participent à hauteur de 70% du budget.
Et que dire de cette guerre sournoise qui existe entre les organisateurs ou promoteurs au Cameroun?
Je ne crois pas qu’il existe une guerre sournoise entre les organisateurs d’évènements. Toutefois je reconnais que les organisateurs ne partagent pas la même vision de leur activité. Il y a ceux qui se veulent professionnels, et agissent comme tels et il y a ceux qui excellent dans « l’à peu près ». In fine, chacun parvient à trouver son compte.
Vous qui êtes aujourd’hui organisateur d’événements, un mot sur votre parcours
Cela fait huit ans que je produis et organise des spectacles musicaux. Avant cela, j’ai été musicien d’accompagnement, réalisateur artistique, producteur et manager d’artistes.
Le dernier événement en date de votre structure « Ajajo Entertainment», bien qu’avec des têtes d’affiches de choix (Mario Canonge, Ralph Tamar.), n’a pas connu une forte adhésion du public. Pourquoi selon vous?
Le concert Mario Canonge Quartet avec Ralph Thamar n’a pas été un succès public parce que la société Universals production que j’accompagnais dans la gestion de ce spectacle, avait décidé de ne pas distribuer gratuitement un volume conséquent de billets, comme c’est généralement le cas au Cameroun, quand il s’agit de concerts de jazz impliquant des artistes internationaux. Mais, il faut aussi reconnaitre que le lieu du spectacle (Douala-Bercy) était surdimensionné pour accueillir ces artistes talentueux, mais pas très connus du grand public camerounais.
Concrètement peut-on éviter des échecs, des couacs dans l’organisation d’évènements comme les concerts et festivals ?
Dans la mesure où l’implication des sponsors est indispensable au succès de l’évènement, il serait souhaitable que les entreprises qui acceptent d’accompagner des projets d’évènements, fassent appel à des structures d’accompagnement, qui pourraient garantir un rendu conforme aux standards en la matière, quand les évènements se réalisent.