Le Secrétaire général de l’institution sous-régionale, Allam-Mi Ahmad, a été reçu en audience mercredi par le chef de l’Etat camerounais
L’Ambassadeur Allam-Mi Ahmad, Secrétaire Général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a été reçu en audience au Palais de l’Unité par Paul Biya mercredi, 21 janvier 2014. Au centre de cet entretien, a figuré l’idée d’une action collective des pays membres de cette communauté économique pour aider le Cameroun à faire face aux agressions de Boko Haram.
Interrogé sur l’objet de son entrevue avec chef de l’Etat camerounais, Allam-Mi Ahmad a répondu qu’il a réitéré la condamnation par la CEEAC des agressions répétées dont est victime un pays membre; le Cameroun en l’occurrence. Il a ensuite exprimé ses encouragements au Cameroun et à son armée qui se bat avec bravoure contre les agresseurs de la secte islamiste Boko Haram.
Allam-Mi Ahmad s’est enfin félicité du soutien que le Tchad a décidé d’apporter au Cameroun. Ce pays voisin qui assure en ce moment la présidence en exercice de la CEEAC a engagé ses troupes dans notre pays depuis quelques jours, avec l’objectif de combattre le groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Le Sg de la CEEAC a également présenté à la presse le projet de mobilisation de la CEEAC à la lutte contre Boko Haram. La stratégie qu’il propose consiste au plan militaire à contenir et à maitriser l’avancée de l’agression de Boko Haram, en sécurisant les frontières du Cameroun, celles du Tchad et de manière générale celles de la sous-région, a-t-il indiqué.
Dans le cadre d’une action diplomatique, la CEEAC préconise de faire en sorte que le dispositif qui est mis sur pied au niveau du Bassin du lac Tchad soit réellement opérationnel, dans le respect de la souveraineté du Nigeria. Une action menée dans le respect des règles en la matière édictées par la communauté internationale, en particulier l’Union Africaine et le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Cette intention de soutenir le Cameroun, à la suite de la déclaration faite par la Commission de l’Union Africaine en début de semaine dernière, ainsi que la Cedeao, survient après l’appel à l’aide de la communauté internationale, formulé par Paul Biya le 08 janvier dernier. A cette occasion, le chef de l’Etat camerounais dénonçait l’inaction de l’Union africaine et des organisations régionales du continent dans la lutte contre le terrorisme, en particulier contre Boko Haram. Cet appel semble porter des fruits aujourd’hui.
