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Coopération Sud-Sud: Ouagadougou au secours de Douala

Les patrons des deux collectivités territoriales décentralisées ont signé ce samedi 4 février 2012, à Douala, un protocole d'accord, d'amitié…

Les patrons des deux collectivités territoriales décentralisées ont signé ce samedi 4 février 2012, à Douala, un protocole d’accord, d’amitié et de coopération décentralisée

Le document paraphé par Simon Compaoré et Fritz Ntoné Ntoné a deux pages et trois articles. Les deux premiers renseignent sur les objectifs du protocole, tandis que le 3e parle de son entrée en vigueur. A travers ce texte, les deux villes s’engagent à instaurer une coopération décentralisée permanente, en vue de procéder à des échanges de connaissances et d’expériences dans tous les domaines de la gestion urbaine et de la gouvernance locale, pour le développement économique, social et culturel des populations. Etablir à Ouagadougou un accord-cadre d’amitié et de coopération décentralisée, formel, adossé à un programme d’application est le second objectif de cette convention. D’après Fritz Ntoné Ntoné, la ville de Ouagadougou n’a pas été choisie au hasard. Cette ville a des performances avérées dans le domaine de la gestion municipale. C’est une icône dans le domaine de la gouvernance locale, justifie le médecin, en rappelant au passage que Ouagadougou est la première ville d’Afrique francophone à avoir obtenu un prêt direct de l’Agence française de développement. Les bonnes pratiques que vous avez éprouvées à Ouagadougou pourraient être de bonne inspiration pour la ville de Douala dans sa quête d’un renouveau durable, insiste-t-il. Simon Compaoré a donc pour principale tâche de proposer la recette magique à la ville de Douala. C’est cet homme qui a transformé la ville de Ouagadougou, la capitale administrative et politique de Burkina Faso. De 60.000 habitants sur une superficie de 980 hectares en 1960, la ville compte aujourd’hui plus de 2 millions d’habitants sur une étendue de 52.000 hectares.

Piliers de la gouvernance locale en Afrique
Il est l’un des piliers de la gouvernance locale en Afrique, voire dans le monde. Simon Compaoré est en effet le président de l’association des maires de Faso, et secrétaire général de l’Association internationale des maires francophones (Aimf). Avant la signature du protocole d’amitié, Fritz Ntone Ntone et son hôte ont pris part aux travaux du 2e séminaire régional du Projet d’appui au renforcement des collectivités locales du Cameroun et du Congo et de leurs associations nationales (Parecc). La cérémonie de samedi s’est déroulée en présence justement du secrétaire permanent de l’Aimf, et du secrétaire permanent du conseil national de la décentralisation. L’Aimf a été créée en 1979, avec 20 villes fondatrices, à l’initiative des maires de Paris et de Québec, Jacques Chirac et Jean Pelletier. Elle est à la fois un forum de concertation entre les maires et un réseau de coopération attaché à renforcer la démocratie locale. Elle réalise en outre des projets qui contribuent à l’amélioration du bien-être des populations et à la modernisation de la gestion municipale. L’Aimf est présidée par le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Son secrétaire permanent est, depuis 2009, Pierre Baillet. L’Aimf rassemble et établit des liens entre les maires et responsables des capitales et métropoles où le français est la langue officielle. Elle a pour but de faciliter la réalisation de projet, l’échange de pratiques et de connaissances, en fournissant une tribune internationale aux villes francophones.

La signature de la convention entre les deux responsables de municipalités
Journalducameroun.com)/n

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