Selon le ministre de la Défense, c’est le même groupe d’hommes qui serait responsable des deux attaques
Au moins quatre militaires ont été tués dans deux attaques consécutives dans un quartier de Yopougon, dans le district d’Abidjan, dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 août. Des inconnus armés ont attaqué une base de police située à Yopougon (ouest d’Abidjan), faisant au moins quatre morts et plusieurs blessés parmi les soldats qui sécurisaient la base. Selon des policiers qui se trouvaient au commissariat de police au moment de l’attaque, un commando armé composé de 5 à 6 personnes est sorti de la pénombre aux environs de 03H30 et a commencé à tirer dans tous les sens au poste de police. Trois éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont été tués sur-le-champ, et un autre est décédé de ses blessures après son évacuation à l’hôpital.
D’après le ministre ivoirien de la Défense, c’est le même groupe d’hommes qui serait responsable des deux attaques. Selon les informations de Paul Koffi Koffi, six hommes armés de kalachnikovs ont pris d’assaut le commissariat du quartier de Niangon, à Yopougon. C’est là qu’avaient été rassemblées plusieurs dizaines de personnes qui venaient d’être arrêtées. Cette nuit-là, l’armée ivoirienne, en collaboration avec la police et la gendarmerie menait une rafle dans une zone appelée Gesco. Une opération destinée à sécuriser des endroits sensibles d’Abidjan où des agressions sont fréquemment signalées. C’est avant le transfert de ces suspects que l’attaque a eu lieu. Pendant les échanges de tirs, ils sont nombreux à s’être échappés. Une enquête est ouverte pour déterminer l’identité des agresseurs, des assaillants qui portaient des treillis, selon les témoins. Je pense que c’est du banditisme, a souligné le ministre de la Défense, sans exclure la piste de militaires criminels.
Les assaillants qui n’ont pu être identifiés sont aussitôt repartis après leur forfait. L’insécurité a reculé dans le pays depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 ayant fait 3.000 morts, mais la circulation d’armes en tous genres, des ex-combattants mécontents de leur sort et des tensions ethniques toujours vives, en particulier dans l’Ouest, nourrissent des incidents parfois meurtriers.