Côte d’ivoire: La liste électorale enfin validée

Le président de la république a signé le décret qui l'adopte, ouvrant la voie à la présidentielle Une élection attendue…

Le président de la république a signé le décret qui l’adopte, ouvrant la voie à la présidentielle

Une élection attendue depuis cinq ans
Nous sommes à la fin de nos peines, déclarait ainsi le président ivoirien Laurent Gbagbo au palais présidentiel d’Abidjan. C’était lors de la cérémonie solennelle de signature du décret adoptant la liste électorale définitive en vue de la présidentielle prévue le 31 octobre prochain. Des élections que le pays attend depuis 2005 et qui ont été reportées à six reprises, chaque fois suite à des disfonctionnements. Le dernier en date portait sur la liste. En effet, les différentes parties décriaient depuis des mois des «fraudes massives» sur les listes électorales, citant environ 50 000 noms qui sont encore à vérifier. Deux ans après le début du recensement électoral et une longue période de contestations, la liste définitive compte désormais 5 725 720 inscrits selon le décret présidentiel, soit environ un quart de la population ivoirienne qui est estimée à près de 20 millions de personnes. L’adoption de cette liste électorale définitive, étape fondamentale vers les élections en Côte d’ivoire, est la concrétisation de l’accord signé le 06 septembre dernier par les différents candidats à l’élection présidentielle, y compris le chef de l’Etat. Un acte qui laisse croire que les élections sont désormais à portée de main en Côte d’ivoire.

Voir avant de croire.
Habitués à des rendez-vous manqués, nombreux sont les Ivoiriens qui désormais attendent de voir se tenir l’élection pour croire que cela était aussi possible dans leur pays. D’autant plus que tous les éléments devant assurer son succès ne sont pas encore réunis, notamment du côté de la Commission Electorale indépendante (CEI). La fabrication des cartes d’identité et d’électeurs a certes déjà commencé, mais leur distribution à travers le pays se présente comme un défi de taille au plan logistique. Ajouter à cela l’impression des documents électoraux, ainsi que la formation des personnels devant assurer le suivi du scrutin dans les différentes circonscriptions. D’aucuns espèrent le désarmement des milices qui devrait assurer une certaine sécurité du processus. Des tâches qui ne s’avèrent pas faciles à deux mois de la date fatidique.

Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, le président sortant
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