La distribution des cartes d’électeurs et d’identité a débuté le 7 octobre à Abidjan.
Reportée plusieurs fois pour de multiples raisons, la présidentielle ivoirienne doit logiquement se tenir le 31 octobre prochain. Si beaucoup restent prudents quant au respect de cette date, la commission électorale indépendante (CEI) elle se dit confiante. La liste électorale indépendante qui a pendant longtemps été un bras de fer entre pouvoir et opposition, a finalement été validée par toutes les parties. Ce jeudi matin, enfin, les citoyens ivoiriens ont commencé le retrait de leurs cartes d’identité et d’électeur. Les tout premiers retraits ont eu lieu au quartier du Plateau, au centre de la ville. Les ivoiriens attendaient ce moment depuis longtemps. La joie perceptible sur les visages ce matin n’était que logique. Plusieurs responsables d’entreprises, fonctionnaires, commerçants, ménagères, élèves, étudiants.se bousculaient devant les salles de retraits. Beaucoup croient fortement que cette fois est la bonne et que le 31 octobre prochain, ils iront voter pour leur futur président. Le maire de la commune du Plateau, Mr Noel Akossi déclare avec une certaine conviction que le « 31, nous irons voter ».
C’est en novembre 2005 que devait logiquement se tenir le scrutin présidentiel marquant la fin du premier quinquennat du président Laurent Gbagbo. Cette date sera finalement repoussée à cause de la crise politique et sociale de l’époque. Les Nations Unies intervenant dans la résolution de cette crise, accorderont un sursis de 12 mois pour le président sortant, le temps de trouver une solution de sortie de crise. Ce prolongement de mandat ne résoudra pas pour autant les problèmes qui minent le pays à l’époque. Les nombreuses dates fixées pour les élections seront à chaque fois remises en question. De report en report donc, cinq longues années se sont écoulées. Il n’y a toujours pas d’élection. Néanmoins, la crise ivoirienne est passée, des accords ont été signés et pour l’instant, tout semble aller dans le bon sens. C’est donc en raison de ces multiples reports que, la date du 31 octobre prochain est prise avec réserve par les observateurs. La plupart des sceptiques craignent d’être déçus par un nouveau report.
