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Coupe du monde féminine 2019 : la France refuse les visas à la presse camerounaise

Trois membres de la délégation officielle des Lionnes indomptables également interdit d’accès en Hexagone. L’affaire fait grand bruit dans les…

Trois membres de la délégation officielle des Lionnes indomptables également interdit d’accès en Hexagone.

L’affaire fait grand bruit dans les milieux de la presse au Cameroun. Les journalistes camerounais, régulièrement accrédités par la Fédération internationale de football association (FIFA), pour couvrir le mondial féminin en France (du 7 juin au 7 juillet 2019), se sont vus refusés le visa d’entrée dans l’espace Schengen.

Près d’une dizaine d’hommes et de femmes de la presse privée ne pourront donc pas couvrir le mondial féminin en France. L’on peut citer : David Eyengue Nzima (Le Jour), Emile Zola Ndé Tchoussi (Journalducameroun.com), Frida Ngo Nolla (Cameroun-sport-info), Sylvain Kouambi (Press-sport), Soulemanou Abdou (Bebanda info), Kwaleh Atumkeze (The Sun) et bien d’autres.

Plus grave est la situation de certains membres de la délégation officielle de la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot) qui se sont vus refuser le visa d’entrée dans l’espace Schengen. Sous prétexte que leur volonté de quitter le territoire des Etats membres avant l’expiration du visa.

Il s’agit de Ali Tanko (kit matériel), Marie Noelle Nga (coordination des équipes nationales) et Rose Kanako (team security). Ils n’ont pas eu de visa à la veille du stage des Lionnes.

Les dernières informations révèlent que deux de ces trois personnes, à qui la France avait dans un premier temps refusé les visas, ont obtenu le fameux sésame.

Une situation d’autant plus curieuse que plusieurs de ces journalistes parcourent, depuis deux décennies, les quatre coins du monde, y compris dans l’espace Schengen, pour suivre les sélections nationales du Cameroun et retrouvent le bercail dans les délais.

C’est le cas de notre confrère Emile Zola Ndé Tchoussi qui estime la décision de l’ambassade de France au Cameroun de refuser les visas aux Hommes de médias camerounais incompréhensible. « Pour cette édition de Coupe du monde féminine, la FIFA a facilité la procédure d’enregistrement qui permet, via la lettre de confirmation de son accréditation, de prendre en ligne son rendez-vous pour l’ambassade de France. Le 22 mai dernier, le jour de mon dépôt de dossier, il m’a été simplement demandé si j’étais marié, si mon épouse avait un emploi au Cameroun, si j’avais des enfants, etc. Des questions auxquelles j’ai répondu par l’affirmative. La dame du guichet 1 m’a demandé d’apporter avant 15 h, la copie de mon acte de mariage et une copie du récépissé de dépôt de mon certificat d’accueil. Ce qui a été fait avant 13h », rapporte l’ancien stagiaire de l’Agence France presse.

Procédure de contestation

Grande sera sa surprise une semaine plus tard, le 29 mai, de constater son refus de visa. Depuis le 1er novembre 2016, les autorités consulaires françaises ont l’obligation de motiver leurs décisions de refus de visa. C’est ainsi qu’il a été remis à Emile Zola Ndé Tchoussi une lettre signée de Philippe Le Gros, le Consul adjoint, chef du service des visas attestant que : « les informations communiquées pour justifier l’objet et les conditions de séjour envisagé ne sont pas fiables ».

De quel objet s’agit-il quand on est un journaliste camerounais régulièrement accrédité par la FIFA pour couvrir la Coupe du monde à laquelle son pays participe ? Mieux, avec 1 500 000 Fcfa de frais de mission, ne peut-on pas vivre décemment en France durant une phase finale de Coupe du monde quand on est logé chez un ami ? s’interroge notre confrère.

 Il ajoute : « je pensais que l’on demandait les copies des anciens visas pour vérifier si le demandeur de visa a l’habitude de séjourner dans l’espace Schengen et revenir avant l’expiration du visa. Tout mon entourage me demande de faire un recours, afin de connaître les raisons profondes du refus et de demander une révision de cette décision. Mais la procédure de contestation par lettre-poste vers la France (Nantes) est-elle qu’ayant un délai de deux mois pour me répondre, le Mondial féminin français sera achevé », conclut-il quelque peu désemparé.

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