Le bâtonnier Charles Tchoungang a donné une conférence de presse ce vendredi 27 septembre sur la récente sortie médiatique du Mincom et la situation de son client présumé principal commanditaire
En réponse à la dernière sortie du ministre de la communication sur le dossier des crimes rituels qui ont secoués le pays il y a quelque temps, l’avocat du présumé commanditaire de ces crimes a tenu à exprimer au public le caractère inopportun de cette communication. D’entrée de jeu Me Tchoungang est revenu sur les faits qui ont conduits son client à la maison d’arrêt de Kondengui où il séjourne depuis 7 mois déjà. Selon le représentant légal de M. Nono, tout a commencé alors que son client était en France où il réside et travail pour un concepteur d’automobile. Après avoir appris par son épouse que son domicile de Bafoussam avait été perquisitionné par la police, son client a décidé de venir au Cameroun voire la situation sur place et ceci de son plein gré. Une fois arrivé il s’est enquiert de la situation et a reçu la visite du commissaire de police en charge de l’affaire qui l’a entendu. Monsieur Nono a même eu droit à une séance de reconnaissance avec les personnes qu’il est supposé employé pour commettre les crimes. Mais d’après son conseil, que se soit de dos ou de face personne ne l’a reconnu. Ensuite M Nono a été placé sous mandat de dépôt avec un dossier jugé vide d’après son avocat. Un ancien employé de la SODAC, le dénommé Tahoc Mongho Fotso propriétaire d’une ferme dans la capitale régionale de l’Ouest, a lui aussi été arrêté dans cette affaire pour avoir été souvent en contact avec M. Nono. En son absence, ce dernier s’occupait du règlement des factures de la maison de Bafoussam et de d’autres services.
Le bâtonnier a clairement exprimé ce qu’il pensait du fait que le « Ministre de la communication n’est pas respecté la présomption d’innocence de son client ». « Je reproche au Ministre de la Communication d’avoir violé la loi. Il fait une sortie dans une enquête judiciaire, il ne respecte pas la présomption d’innocence. Il a jeté en pâture des noms de personnes concernées dans une affaire. Cela peut entrainer un désir de vengeance et même de justice populaire. » D’après Me Tchoungang dans ce genre d’affaire c’est le procureur de la République qui doit faire ce qu’on appelle une communication technique sans toutefois citer les présumés coupables. On est donc dans un cas d’atteinte au pouvoir et droit du juge. « C’est trop facile de se concentrer sur un homme d’affaire qui ne vit pas au Cameroun mais à Paris. On accuse à tord quelqu’un contre qui on a aucun fait, on salit sa réputation et celle de sa famille » a affirmé l’avocat. Pour l’homme de loi on reproche à son client de beaucoup voyager et d’être en train de vouloir monter une compagnie de transport aérien au Cameroun. « La détention de ce monsieur n’est pas justifié par le dossier actuel ». Le défenseur a terminé son propos en disant que le gouvernement se trompe de cible. La communication d’aujourd’hui a pour but de dénoncer les contres vérités du ministre de la communication. « J’ai la conviction que M. Nono est innocent » a t-il réaffirmé aux journalistes.
