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Crise anglophone : les avocats du Nord-ouest n’ont pas repris du service

Une semaine après la date à laquelle ils étaient censés recommencer le travail, ils ne se sentent toujours pas solidaires…

Une semaine après la date à laquelle ils étaient censés recommencer le travail, ils ne se sentent toujours pas solidaires de l’annonce du bâtonnier

D’après le quotidien Le Jour, les avocats de la région du Nord-ouest, principalement de la ville de Bamenda, n’ont pas repris le chemin du Palais de justice. Hier, le journal y a constaté « quelques-uns qui gèrent des affaires réservées dans certains bureaux » de l’institution. S’ils avaient suivi la recommandation du bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, Me Jackson Ngnié Kamga, ils auraient repris le travail le 02 mai dernier.

Mais voilà, ils ne se sentent pas vraiment concernés par cette annonce du bâtonnier et restent peu convaincus par les promesses du gouvernement. « Depuis que le gouvernement a reconnu la pertinence des revendications qui sont faites, il n’y a aucune loi qui matérialise quoi que ce soit. Les décisions ministérielles ne suffisent pas. De plus, où sont les leaders de cette revendication ? » réagit un des avocats interrogé par Le Jour.

La grève des avocats a été l’un des catalyseurs de la crise qui paralyse les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis plusieurs mois. Le gouvernement avait apporté quelques réponses favorables à certaines de leurs revendications. Mais, ils sont nombreux à estimer qu’il en faut plus pour qu’ils reprennent le chemin des tribunaux.

En avril, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mgnie Kamga, avait annoncé, à l’issue d’un conclave réunissant des avocats de a partie anglophone, entre autres, que ses confrères reprendraient du service le 02 mai. Ce jour-là, même les médias avaient annoncé une reprise timide. Depuis, aucun enthousiasme ne se lit à Bamenda, notamment, à en croire le reporter du Jour.

Quelques jours après l’annonce du bâtonnier, certains avocats dont Bernard Muna et Claude Assira s’étaient désolidarisés de cet appel à la reprise et avait demandé la libération sans condition des détenus de la crise anglophone.

 

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