Le ministre camerounais de la Communication a réagi aux récents événements survenus lors des missions gouvernementales dépêchées dans certains pays, où il était question d’échanger sur la crise ayant secoué les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.

Issa Tchiroma Bakary regrette les récents actes perpétrés par des camerounais de la diaspora, originaires des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. En effet, récemment, le gouvernement camerounais a dépêché des délégations en Belgique, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, au Canada, entre autres.

Les émissaires du gouvernement avaient pour mission « d’aller à la rencontre de nos compatriotes de la diaspora », rappelle Issa Tchiroma. Ils devaient échanger avec les communautés camerounaises sur la crise anglophone, les actions menées par le gouvernement pour l’apaisement des tensions et éventuellement recueillir des propositions.

Seulement, les résultats de ces missions sont mitigés, compte tenu de l’accueil qui a été réservé aux différentes délégations du gouvernement camerounais. En Belgique, par exemple, Laurent Esso, le ministre de la Justice, a été interrompu par des cris et invectives de Camerounais ayant fait irruption dans la salle de réunion, le 05 août dernier. Ceux-ci ont déploré le fait de n’avoir pas été invités et ont semé le trouble, malgré les appels au calme.

En Afrique du Sud le lendemain, des Camerounais y résidant sont allés jusqu’à vandaliser les locaux de l’ambassade du Cameroun dans ce pays. Des portes ont été forcées, des vitres et tables cassées, entre autres. Malgré cela, le ministre Dion Ngute (chargé des Relations avec le Commonwealth), qui conduisait la délégation, estime que le message pour lequel ses collègues et lui avaient été envoyés est passé.

Plus récemment, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant des individus en train de brûler le drapeau du Cameroun au Haut-commissariat du Cameroun au Canada, pour hisser celui de l’Ambazonie, nom du pays promu par les partisans de la cause sécessionniste.

Des actions condamnées par le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. « Il ne faudrait pas que ces déstabilisateurs se méprennent sur la détermination de tous les Camerounais, chrétiens, musulmans, animistes, anglophones ou francophones, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Le dernier Camerounais se battra jusqu’à la dernière goutte de son sang pour maintenir cette nation unie, solidaire et prospère », affirme-t-il.

Le ministre de la Communication invite par ailleurs, cette diaspora en colère à « revenir au bercail, s’asseoir autour d’une table, formuler leurs revendications, quelle que soit la nature de celles-ci ».