Société




Crise anglophone : les séparatistes lancent une nouvelle opération « Lockdown »

Dix jours de verrouillage font craindre une nouvelle flambée de violence dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Depuis…

Dix jours de verrouillage font craindre une nouvelle flambée de violence dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Depuis le 4 avril, les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun vivent de nouveau dans la peur. Des témoignages d’habitants dans ces deux régions font état de rues et de commerces désertés par crainte de représailles.

Et pour cause, les séparatistes actifs dans ces régions ont décrété une opération « Lockdown », ou le « verrouillage » des zones anglophones.

Il s’agit, pendant dix jours, d’empêcher tout mouvement de personnes et des biens dans entre ces deux régions anglophones et le reste du pays.

Une opération également destinée à paralyser toutes les activités de façon à maintenir la pression sur le gouvernement de Yaoundé dans le cadre de la crise anglophone.

L’opération des sécessionnistes cible indiscrètement toutes les villes des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Le « Lockdown » est diversement apprécié par les populations, certains habitants la trouvant contreproductive.

Elle met cependant les autorités sur les dents. Le maire de la ville de Buea, Patrick Ekema, connu pour ses méthodes cavalières, a déjà prévenu que tous les commerces qui respecteront cette opération seront sanctionnés.

La dernière opération de ce type remonte à la mi février, lorsque les bandes armées actives dans ces régions ont décrété 10 jours de verrouillage pour empêcher la tenue de la célébration de la fête de la jeunesse, le 11 février au Cameroun.

En 2018 déjà, des opérations « Lockdown » avaient été lancées, provoquant un exode de populations hors de des deux régions. Ce qui avait obligé les gouverneurs de ces régions à descendre dans les gares routières pour exhorter les habitants à ne pas céder à la peur.

Ces opérations viennent s’ajouter aux « Ghost Towns » ou « villes mortes » toujours en vigueur tous les lundis dans ces régions.

Durant les périodes de « Lockdown », de nouveaux pics de violence sont atteints et des combats enregistrés entre forces sécessionnistes et armée.

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