Cette décision du chef de l’Etat est prise en lien avec le grand dialogue national, a fait savoir jeudi le secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Au Cameroun, nouvelle vague de libération de prisonniers de la crise anglophone. Sur décision du chef de l’Etat, la justice militaire va abandonner les procédures pendantes contre 333 personnes arrêtées dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Cet acte est le troisième du genre que prend Paul Biya depuis le début de la crise anglophone en 2016. Ce qui porte à plus de 700 les activistes anglophones remis en liberté en deux ans environs. Soit une centaine en août 2017 et 289 en décembre 2018.

Selon Ferdinand Ngoh Ngoh, cette décision participe de la volonté « constante » de Paul Biya de permettre aux séparatistes repentis de « pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale ».

L’identité des bénéficiaires n’est pas encore connue. Une audience aura lieu dès vendredi qui permettra de savoir quelles personnes –exception faite de Julius Ayuk Tabe ses compagnons d’infortune et certains autres manifestants anglophones– seront libérées parmi les milles détenus anglophones encore disséminés dans différents centres pénitenciers du pays.