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Crise anglophone : plus de 5000 déplacés internes enregistrés en décembre 2019

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5475 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers au mois de décembre du fait d’opérations militaires et de conflits inter-communautaires dans la région du Nord-Ouest.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dresse un tableau sombre de la situation humanitaire dans le Nord-Ouest du Cameroun. Selon l’instance, 5475 personnes y ont fui leurs foyers entre le 9 et le 15 décembre 2019 du fait d’opérations militaires et de conflits inter-communautaires.

Dans le détail, 2 775 personnes ont quitté les départements du Momo, Mezam, Boyo, Ngo-Ketunjia, Donga Mantung et du Bui par peur des représailles des militaires. Lesquels mènent « brulent des maisons et  des infrastructures appartenant aux civils » dans des communautés censées abriter des groupes séparatistes.

Dans le même temps, des affrontements inter-communautaires ont contraint 2700 personnes à fuir leurs localités dans le Boyo , rapporte l’Ocha.

Ces nouveaux déplacés internes qui représentent 782 familles viennent gonfler le nombre de victimes de la crise anglophone au Cameroun. Soit 2000 morts et plus de 500 000 personnes déplacées.

« Aucune réponse humanitaire n’a encore été apportée à ces personnes déplacées », souligne l’Ocha qui déplore le manque de moyens financiers.

Le Bureau met par ailleurs l’accent sur la « récente » augmentation d’opérations militaires et d’attaques sécessionnistes survenue dans le Nord-Ouest. Ce qui vient contredire des déclarations optimistes du Cardinal Christian Tumi relatives à une accalmie en zone anglophone après la tenue du grand dialogue.


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