Crise économique mondiale: Implications pour les orientations du Développement en Afrique

Face à la crise économique, l'action multilatérale semble porter beaucoup d'intérêts. La crise financière qui anime aujourd'hui toutes les économies…

Face à la crise économique, l’action multilatérale semble porter beaucoup d’intérêts.

La crise financière qui anime aujourd’hui toutes les économies de notre globe n’en finit pas de faire parler d’elle. Nombre de personnes pensent qu’elle ne peut trouver de solutions pérennes que dans un cadre global et concerté de discussions internationales car, du fait de la globalisation qui caractérise la société internationale moderne, toute crise ou préjudice subie à une échelle globale entraine des implications aux proportions équivalentes.

Dans l’analyse qui nous importe ici, il est question de présenter en quoi la crise financière d’aujourd’hui pourrait affecter les pays en voie de développement en général, et l’Afrique en particulier, quant aux perspectives d’atteindre les OMD (objectifs du millénaire pour le développement).Bien que dans une certain optique des progrès réels sont notables sur la voie des OMD, il demeure vrai que beaucoup de pays (le Cameroun par exemple) sont encore à la traine dans la plupart des objectifs, de même que le gros des pays donateurs traine encore à mettre leur participation à disposition et donc à tenir leurs engagements. Cela fait que si la crise économique ne touche pas directement les pays sous-développés, ils vont en souffrir indirectement du fait de la réduction des transactions internationales. C’est tout simple, la baisse de la communication entraine la baisse de la production, et donc celle de la demande des matières premières, la baisse des revenus, l’obligation pour l’état de renforcer ses ressources internes et plus tard l’asphyxie de l’économie, la réduction des marges de man uvre dans des domaines tels que la santé, l’éducation


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Pour ce qui est de l’Afrique, l’urgence de la mobilisation de toutes les volontés politiques est avérée. Les conséquences de cette crise risquent d’être longues et difficiles. L’Afrique risque en effet de connaître un doublement de sa population globale et un triplement de sa population urbaine. Ce qui fait que la crise d’aujourd’hui peut être une réelle opportunité d’impulser une dynamique de changement. L’Afrique rengorge d’un potentiel énorme pour développer une économie bio basée sur l’utilisation des énergies renouvelables. Des engagements décisifs peuvent s’opérer si les dirigeants acquièrent les vraies informations et donnés. Une autre implication de la crise est que les promoteurs du système ultralibéral qui provoque aujourd’hui toutes les perturbations économiques à travers le monde n’ont aujourd’hui encore pas trouvé de nouvelles solutions viables. C’est donc une opportunité qui s’offre à l’Afrique de pouvoir trouver de nouvelles marques. En effet pendant trop d’années les économies africaines ont eu la quasi obligation de se modeler sous la forme de celles de l’occident. Aujourd’hui pourtant face à la crise les intérêts des pays africains ne sont pas pris en compte. L’Afrique a les moyens de suivre sa voie par le renforcement des coopérations sous régionales, de faire une promotion de nouvelles valeurs, les investisseurs étrangers ayant prouvé leur incrédibilité car à la première difficulté ils remballent leur capitaux laissant derrière eux le chômage et tout ses corolaires.

Depuis le début de l’année, la crise a touché le marché de l’emploi au point d’entrainer une véritable crise du travail et de chômage, avec des ramifications sur les situations politiques et sociales des pays en voie de développement. L’exemple des émeutes de février dernier au Cameroun. Un véritable boum socio -politique, et cela pourrait encore durer de longs moments. C’est pourquoi il est de plus en plus confirmé que des actions multilatérales sont impératives dans le domaine de la finance du commerce et de l’aide publique internationale.


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