Les problèmes sécuritaires dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont contraint plus de 970 000 personnes à chercher refuge ailleurs, selon un rapport d’Amnesty International publié le 08 avril
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest – en crise depuis le dernier trimestre 2016 – comptaient l’année dernière « quelque 700 000 personnes déplacées », selon les chiffres d’Amnesty International, relayés dans un rapport publié ce 08 avril sur la rétrospective 2019 des droits humains en Afrique.
Autre foyer de tension qui a occasionné le déplacement des populations: la région de l’Extrême-Nord. “Dans la région de l’Extrême-nord, le nombre des déplacés (plus de 270 000) a augmenté dans tous les départements du fait de la recrudescence des attaques contre la population lancées par des groupes armés liés à Boko Haram. Au deuxième semestre, une cinquantaine de localités restaient désertées », selon les données présentées par l’ONG.
Les chiffres présentés par les ONG sur la situation humanitaire au Cameroun sont régulièrement contestés par le gouvernement camerounais. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait indiqué qu’en 2019 les pouvoirs publics recensaient 152 000 déplacés internes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et entre 6000 et 10 000 déplacés pour les autres régions.
