Crise ivoirienne: Une nouvelle médiation attendue à Abidjan

Les trois présidents, qui était déjà présents la semaine dernière seront rejoints par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga…

Les trois présidents, qui était déjà présents la semaine dernière seront rejoints par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga

La médiation de ce jour est renforcée…
L’Afrique de l’ouest mène ce lundi à Abidjan, le siège des institutions en Côte d’Ivoire, une nouvelle médiation pour sortir le pays de cette nouvelle crise. Il est désormais question d’éviter le recours à la force pour faire partir Laurent Gbagbo de la présidence, comme avait annoncé il y a peu la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CDEAO). Ils seront cette fois-ci quatre, pour rencontrer Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, soutenu par la communauté internationale. Après un premier passage sans résultats concrets la semaine dernière, les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) sont de retour toujours pour le compte de la CEDEAO. Ils sont cette fois accompagnés du Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l’Union africaine. Ce dernier est favorable à une intervention armée dans ce pays. La CEDEAO comme l’union africaine se sont prononcées pour le départ de Laurent Gbagbo. Les états d’Afrique de l’ouest avaient fait savoir la semaine dernière qu’en dernier recours ils n’excluaient pas le recours à la force pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. La mission des médiateurs parait presque impossible. Le week-end dernier, accordant une interview à la chaine de télévision européenne Euronews, Laurent Gbagbo a fait savoir qu’il ne quitterait pas le pouvoir. Lorsqu’on lui parle de son hold-up électoral supposé, il fait savoir que ses adversaires ne connaissent pas mieux la démocratie que lui. Ils étaient du côté du parti unique quand nous luttions pour le multipartisme. Ouattara, Bédié (un des candidats au 1er tour et ancien président) a-t-il déclaré. Le temps joue désormais en faveur de Laurent Gbagbo. Ce dimanche, la situation était tendue. Ble Goudé, un des leaders de la jeunesse ivoirienne et actuel ministre des jeunes de Laurent Gbagbo, avait annoncé une grande marche pour aller chasser de l’hôtel Beach, Alassane Ouattara et ses proches. L’initiative n’a pas été exécutée.

…Mais le temps joue en faveur de Laurent Gbagbo
Certains analystes pensent que le président Laurent Gbagbo a donné des instructions, d’autres eux affirment plutôt, que le camp Laurent Gbagbo serait à court d’argent et ne pouvait efficacement mobiliser tous les jeunes. Entre temps, la vie reprend peu à peu son cours à Abidjan. Signe que Laurent Gbagbo a repris confiance en lui, le couvre-feu a été annulé et les chaînes de télévision internationales comme France 24 sont à nouveau reçues en Côte d’Ivoire. Ce dernier a reçu aussi le soutient de deux célèbres avocats français, Maitre Vergès et Laurent Dumas. Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix si tout le monde est d’accord et sous le contrôle international, ont déclaré l’avocat politique et l’ancien ministre socialiste des affaires étrangères,Roland Dumas, lors d’une conférence de presse donnée dans l’après midi du dimanche 2 janvier 2011. De nombreux experts excluent aussi l’hypothèse d’une attaque militaire franche de la CEDEAO. Le Ghana s’est déjà déclaré non partant pour une telle initiative. Il faut dire que la situation préoccupe au plus haut point plusieurs pays d’Afrique de l’ouest: En plus des ivoiriens de naissance, la Côte d’Ivoire compte de fortes communauté étrangères, dont près de 3 millions de nigérians, un nombre équivalent de burkinabais, des sierra-léonais et aussi des ghanéens. Une attaque militaire pourrait donc provoquer une crise sous-régionale d’une ampleur importante. Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire continue de tirer l’ensemble des pays de l’Afrique de l’ouest et un ralentissement de son économie en raison de la crise pourrait provoquer des ramifications dans les pays limitrophes. Laurent Gbagbo le sait et propose un nouveau dilatoire, un arbitrage d’évaluation de la crise avec comme invité l’union européenne. Il faut que vous compreniez que le temps est révolu où c’était Paris qui nommait les chefs d’état en Afrique!, a fait savoir un conseiller de Laurent Gbagbo. Goodluck Jonathan, le président du Nigéria et président en exercice de la CEDEAO, a fait savoir que des décisions étaient attendues mardi prochain.

Pour tenter de sortir, une nouvelle fois, la Côte d’Ivoire de la crise, une nouvelle médiation attendue à Abidjan
Donnetonavis.fr)/n