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Culture: l’Afrique pleure Michael Jackson

Au cours de sa carrière, l’artiste a eu des liens très forts avec le continent

Sans surprise, le monde entier a été secoué par le décès du roi de la pop, Michael Jackson à l’âge de 50 ans, le 25 juin 2009 des suites d’un arrêt cardiaque à son domicile à Los Angeles aux Etats-Unis. Cette disparition subite a également bouleversé le continent africain, car nombreux sont ceux qui se souviennent de la venue de l’artiste plus d’une fois sur le sol africain. Après une tournée internationale en Australie et au Japon avec ses frères réunis encore au sein du groupe familial « Jackson Five », Michael débarque sur le vieux continent pour la première fois à l’aube de l’année 1974. Comme on sait bien le faire en Afrique, Michael et ses frères sont accueillis à l’aéroport de Dakar au Sénégal, à grand renfort de tam-tam, de trompettes, bref des percussions que manient majestueusement les danseurs traditionnels. Le groupe est bien sûr émerveillé et rend si bien cet amour incommensurable que lui donne les sénégalais et partant tous les africains, lors de 3 grands concerts qui se déroulent au stade Demba Diop et au théâtre national Daniel -Sorano. Après cette première expérience africaine totalement réussie, le continent occupe dorénavant une place de choix dans le c ur de Michael. 11 ans après, alors qu’il règne sur l’univers de la musique grâce à l’immense succès de son opus « thriller » qui pulvérise tous les records, Michael Jackson, artiste très sensible et au grand c ur, décide de mettre sa popularité au service des causes humanitaires.

Michael Jackson
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Michael Jackson au service de l’Afrique
Des problèmes tels la famine en Ethiopie minent le continent. L’artiste entame alors un ambitieux programme de collecte des fonds pour venir en aide aux populations en souffrance. Naît la chanson culte: we are the world. A l’écriture, Michael et Lionel Richie. Il réussi le pari de regrouper une cinquantaine de célébrités américaines au sein du collectif : USA for Africa, (United Support of Artists for Africa). La chanson est enregistrée à Los Angeles en 1985. Se succède derrière le micro les artistes comme Bruce Springsteen, Steve Wonder, Ray Charles, Tina Turner, Diana Ross. Selon Quincy Jones, le producteur du single, le but est double : réunir les fonds pour lutter contre la famine en Ethiopie, mais profiter aussi pour attirer l’attention des uns et des autres sur l’urgence de venir en aide aux populations qui souffrent. Le single est vendu à plus de 7 millions d’exemplaires. Plus de 50 millions de dollars américains sont également récoltés pour la cause. Mais Michael ne s’arrête pas là, dans les années 90, il visite plusieurs pays africains dont le Sénégal, l’Egypte, la Côte d’ivoire, la Tanzanie, Gabon… Il est accompagné dans cette tournée de près de 2 semaines, de ses frères et s urs. Il ne serait pas superflu d’estimer que le clan Jackson renouait ainsi avec leurs véritables origines, et venir sur la terre de leurs ancêtres devait être comme entrer au paradis après avoir erré dans l’enfer de l’inconnu. D’ailleurs, cette tournée africaine est baptisée: « Come Back To Eden », c’est-à-dire retour au paradis. Si les fans espéraient voir l’artiste sur scène, il n’en a rien été. En effet, Michael se présente non pas comme le roi de la pop qu’il l’est et le reste, mais plutôt comme un homme qui se soucie des conditions de vie de son peuple. L’humanité prend rapidement place sur l’artistique et son lot de frivolité. Aucune date de concert n’est arrêtée, Michael s’atèle à toucher du doigt les réalités africaines et se rend dans les écoles, hôpitaux et autres orphelinats. Au Gabon, fidèle à son habitude, le défunt président Omar Bongo ne manque pas de saluer l’action de l’artiste en le décorant. Il faudra attendre quelques années plus tard, pour que la pop star remonte sur les planches en Afrique. Cette fois, c’est la Tunisie, qui l’accueille. 60 000 personnes se ruent au stade d’El Mensah de Tunis pour ovationner l’artiste. 1997, ce sont plus de 200 000 spectateurs qui sont présents dans les différentes villes d’Afrique du sud lors de ses concerts. En 2004, il se rend à Washington et tente de mobiliser la communauté internationale ainsi que les décideurs américains, cette fois sur l’importante de lutter contre les ravages du Sida en Afrique. Emue, l’association des épouses des ambassadeurs africains aux Etats-Unis, remet une distinction à la star pour la noble cause qu’il défend.

Michael et l’Afrique, c’est aussi cette affaire qui l’a opposé au célèbre saxophoniste camerounais Manu Dibango qui l’a accusé d’avoir plagié sans son accord, un extrait du titre « soul makossa » dans son tube « Wanna be startin’ somethin’ ». Après des années de procédure, les 2 parties ont trouvé un arrangement à l’amiable selon Manu en 2009. Il reconnaît qu’avec la disparition de Michael Jackson, le monde perd un très grand artiste. Mais comme dit l’adage : un artiste ne meurt jamais !


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