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Cultures vivrières: Le Cameroun se lance dans l’agro-industrie

L'opération du Projet d'investissement et de développement des marchés agricoles ciblant les chaines de valeurs du maïs, manioc et sorgho…

L’opération du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles ciblant les chaines de valeurs du maïs, manioc et sorgho couvrira la période 2014-2019

La coopération entre la Banque mondiale et le Cameroun marque de bons points. Elle portera dans les prochaines années à la réalisation d’un rêve africain. Celui de transformer son manioc sur son propre territoire et le vendre à l’international. Le pays vient en effet d’initier conjointement avec l’institution de Breton Wood le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA). Ce concept contribuera à la réalisation des priorités du secteur agricole: l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des différentes chaînes de valeurs agricoles ; la mécanisation et l’intensification de la production ; l’amélioration de l’accès à la terre et l’amélioration de l’accès au marché, l’amélioration de l’accès au financement rural, et la création des pôles de croissance de l’agriculture. Le but du PIDMA est également d’attirer les jeunes entrepreneurs agricoles. Ce programme soutiendra le passage d’une agriculture de subsistance à faible rendement vers une agriculture commerciale tirée par la demande du marché et notamment celui du secteur agro-industriel en pleine croissance,explique Thomas Ngue Bissa, le Coordonateur du projet rencontré à Douala. Selon les responsables de ce projet, le secteur de l’agro-business (les entreprises de nutrition animale, les boulangeries, minoteries, etc.) a exprimé de forts besoins pour s’approvisionner localement jusqu’à 50% de sa demande annuelle moyenne de matières premières. Cette demande est estimée à environ 200.000 tonnes de maïs, 30.000 tonnes de sorgho, et 1.400 000 tonnes de racines de manioc fraîches pour produire 20.000 tonnes de farine, 35.000 tonnes de cosettes et de 10.000 tonnes d’amidon, des produits nouveaux comme l’akwakwa et le gari sous forme commercialisable en kilogramme étiqueté, renchérit le Coordonateur du PIDMA.

Le manioc, un nid de revenus financiers
Le manioc est un aliment qui permet de créer des richesses, embaucher les jeunes et sortir le pays de la galère. Quand tu investis une certaine somme d’argent, sois en sûr que tu vas en récupérer le double et peut-être le triple. C’est un secteur exagérément gagnant, explique un jeune homme qui a trouvé son compte dans la transformation du manioc. Il bénéficie du soutien du ministère du l’agriculture et du développement rural (Minader) dans la fabrication et la vente des pains faits à base du manioc. Cette denrée alimentaire est à l’origine de l’amidon, dont le prix augmente de plus en plus sur le marché international, compte tenu de la demande croissante, notamment celle de la Chine. Le contexte est plus avantageux pour le Cameroun. Il pourrait même à la longue, selon les experts se positionner comme producteur de l’amidon de manioc pour répondre à la demande nationale et internationale. Les institutions cibles du PIDMA sont les organisations de producteurs (coopératives, union des coop/GICs, Fédération et unions des GICs). Ses objectifs tournent autour de l’augmentation de la productivité et de la compétitivité des chaînes de valeurs du manioc, maïs et sorgho afin de répondre à la demande du marché, en particulier celle de l’Agro-business privée.

Le Cameroun se lance dans l’agro-industrie
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