Un accord a été signé par le gouvernement du Cameroun et la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local
C’est aujourd’hui définitif, depuis le 06 juillet dernier, un accord a été signé entre l’Etat du Cameroun et la CADDEL. Une signature que le ministre Marafa de l’administration territoriale a qualifiée d’étape majeure dans la mise en place du dispositif institutionnel de ce mécanisme politique. Conformément à la décision d’une concertation tenue en octobre 2010, le siège du secrétariat exécutif permanent de la CADDEL sera officiellement établi à Yaoundé, la capitale camerounaise. Une action jugée intéressante pour de nombreux acteurs à la décentralisation. Ils pourront désormais bénéficier plus facilement de l’expérience acquise par la conférence. A travers ses missions, la CADDEL pourra apporter un plus au faible processus de décentralisation que connait le Cameroun. Parmi ses orientations, figurent, la promotion et l’impulsion des politiques de décentralisation et de développement local en Afrique, le lobbying auprès des différents partenaires au développement, le travail sur des chantiers thématiques, l’appui à l’organisation des élus locaux. Selon ses responsables l’implantation du siège de la CADDEL a été rendue possible grâce a des contributions comme celles du ministère des Finances qui a débloqué des fonds pour sa réalisation, et le ministère du Développement urbain et de l’habitat qui lui a offert un cadre. Pour la signature de l’accord de siège, le gouvernement camerounais était représenté par son ministre en charge des relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi. Côté CADDEL, on avait le ministre Marafa Hamidou Yaya en sa qualité de président en exercice de la CADDEL et les ministres en charge de la décentralisation du Benin et de l’Ouganda, une délégation de haut niveau de l’Angola, et l’Ambassadeur d’Algérie au Cameroun. Du côté des partenaires, on avait l’Ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, Reinhard Buchholz, le Directeur de la KfW (Banque allemande de développement), Gérard Daraspe, et le Conseiller Technique Principal au Programme d’Appui de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH (Coopération Allemande) à la CADDEL, M. François Menguele.
L’aboutissement de ce processus a aussi bénéficié du soutient de la Coopération Allemande, dans le cadre de son programme d’Aménagement Politique des Processus de Décentralisation en Afrique. L’objectif de ce programme est d’appuyer l’ensemble des Etats africains, dans leur volonté d’intensifier les échanges d’expériences sur la décentralisation. Selon certains de ses responsables, l’appui de la (GIZ (Coopération Allemande), consiste en l’apport de conseils à cette organisation, comme aux autres organisations partenaires du processus de décentralisation, sur les questions de méthodologie, de procédure et du développement des instruments. La Coopération Allemande contribue aussi au partage d’expériences réussies de décentralisation, afin que la CADDEL puisse jouer son rôle de manière pertinente. L’initiative n’est pas des moindres. La question de la décentralisation au Cameroun par exemple reste assez complexe. Malgré la logique de transfert des compétences, de nombreux problèmes restent à surmonter. Ces problèmes concernent notamment l’incapacité de certains responsables de CTD (collectivités territoriales décentralisées), a pouvoir faire face aux nouveau défis qui se présente à eux. Si la décentralisation peut être un facteur pertinent de lutte contre la pauvreté, sa maitrise est une condition inévitable pour pouvoir en bénéficier pleinement des avantages. Accueillir le siège de la CADDEL, pourrait ainsi constituer un avantage comparatif important, pour le processus de décentralisation au Cameroun. « Le gouvernement camerounais a réalisé son engagement à donner à la CADDEL un statut approprié et de lui octroyer un cadre juridique en tous points conforme aux engagements internationaux en vigueur. L’accord de siège a pour objectif de lui conférer les facilités, privilèges et immunités nécessaires pour l’accomplissement de ses missions » a fait savoir le ministre Henri Eyebe Ayissi. « La présente cérémonie de signature de l’Accord de Siège constitue, à nos yeux le couronnement de tous les efforts ainsi déployés, en attendant le recrutement imminent d’un Secrétaire Exécutif Permanent » a ajouté le ministre camerounais. Avec cette signature d’accord de siège, presque toutes les résolutions du 30 septembre 2010 lors de la rencontre de Yaoundé, ont été mises en uvre.

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