Tecow Teta Joseph Appod et son compagnon sont accusés d’avoir proposé des faux Dollars US à un manager d’hôtel birman
Inculpés pour contrefaçon et escroquerie
C’est ce jeudi 4 mars que deux Camerounais comparaissent devant la justice birmane à l’effet de comparaître pour les faits de tentative d’escroquerie et contrefaçon d’argent. L’information rapportée à Journalducameroun par une source à Burma en Birmanie a été confirmée par un journal local, le «Weekly Eleven», hier tard dans la soirée. Selon ce quotidien, l’évènement débute le 21 février 2010 dans la localité de Lanmadaw, une petite ville dans la région birmane de Burma. Arrivés dans cette ville quelques mois plutôt pour y débuter une carrière de footballeurs professionnels, les deux amis n’ont pas pu signer de contrat avec la fédération locale de football. Ils ont par la suite pris une chambre dans un hôtel du centre-ville. Apparemment ils auraient proposé au gérant de l’hôtel de lui multiplier des dollars en contrefaisant de vrais en faux vrais. Ils prétendaient pouvoir faire des coupures de 10, 20, et 100 Dollars US.
La victime n’a pas été dupe
Le manager de l’hôtel a saisi les autorités qui ont ouvert une enquête et arrêté les deux contrefacteurs. L’enquête a révélé plus tard, que les deux camerounais ont en réalité monté une belle escroquerie. Ils utilisaient des vrais billets de Dollars US, qu’ils ont rendus pratiquement sombres. Face à leur victime, ils auraient utilisé une autre substance chimique pour redonner aux dollars, leur vraie apparence. Partant de là, ils demandaient à la victime choisie de remettre un maximum de Dollars qui seraient multipliés par trois, voire six. Alors que la police locale les transférait devant un juge, l’un d’eux, Tecow Teta Joseph Appod, a réussi à s’enfuir et s’est réfugié au consulat de France de la localité. Les agents français du consulat qui ne voulaient pas créer d’histoire avec les autorités birmanes ont convaincu le Camerounais de se rendre et d’affronter la justice. Il y n’y a pas de représentation diplomatique camerounaise en Birmanie.
Ils encourent la prison à vie
Les deux jeunes camerounais dont les autorités de Burma n’ont pas voulu communiquer les identités, risquent la prison à vie dans un pays où la contrefaçon est sévèrement punie et les droits de l’homme parfois inquiétés. Selon l’article 429 de la loi pénale Birmane et retenu par le juge «quiconque contrefait ou maîtrise un des processus de contrefaçon de n’importe quel billet de banque, encourt l’emprisonnement à vie, ou d’une peine ou toute autre sanction qui irait au-delà de dix ans de prison». A Burma la petite communauté camerounaise est restée très sage afin de ne pas faire l’objet de représailles collatérales. Plusieurs camerounais y vivent dans le cadre des affaires ou de la pratique du football professionnel
Nouvelle génération de Feyman
Les cas de Camerounais impliqués dans ce type d’affaire est assez récurrent. En juillet 2009 13 Camerounais considérés comme les escrocs les plus recherchés d’Italie ont été arrêtés par la police italienne. Ils usaient du même procédé que celui des Camerounais actuellement détenu en Birmanie. L’activité au Cameroun est connue sous le nom de Feymania. Il suppose une escroquerie basée sur la proposition d’un service et par la suite ils s’en vont avec l’argent. Dans l’ensemble, les autorités et même la société tolèrent à des degrés différents ce genre de comportement. Ils ont souvent été nombreux, des personnes qui au sortir d’un voyage à l’étranger font des dépenses exceptionnelles, sans que les autorités ne s’interrogent sur les origines d’une telle fortune. On a plusieurs fois annoncé l’arrestation et l’inculpation de plusieurs Camerounais qui faisaient ces affaires. Le plus célèbre d’entre eux Donatien Koagne est même donné pour mort actuellement, alors qu’il était en prison au Yémen.