Le gouvernement a mis sur pied un comité restreint pour faire la lumière sur l’incident
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Issa Tchiroma, ministre de la communication |
Issa Tchiroma qui rajoute qu’il a craint à un moment qu’il y ait des manifestations en guise de protestations. Samedi dernier pour la rencontre comptant pour la dernière journée des éliminatoire CAN/Coupe du Monde 2010, les téléspectateurs camerounais n’ont pu voir que la deuxième mi-temps du match qui opposait le au Maroc. Seul un écran tout bleu avec des inscriptions indiquant le score de la rencontre était perceptible, avec en fond un commentaire de l’envoyée spécial de la radio nationale.
Une défaillance des techniciens de la CRTV indexée
Selon des sources proches des autorités, la télévision nationale est approchée lundi le 09 Novembre par Sport Global Management (SGM), une agence de management international de droit sportif basée à Paris et propriétaire des droits Tv du match Maroc – Cameroun. Les transactions vont se prolonger jusqu’à jeudi. Il se dit que le Premier ministre aurait instruit le ministre des Finances de mettre à la disposition de la CRTV, la somme de 400 000 euros, soit un peu plus de 260 millions FCFA, demandée par SGM. L’argent aurait finalement été viré vendredi à 17h26. La veille du match. Or, le contrat stipulait que le signal du match devait être mis à la disposition de la CRTV la veille pour permettre les essais et toutes sortes de vérifications techniques. Avec le virement en dernière minute de l’argent, les paramètres du signal du match n’ont été communiqués à la CRTV que le samedi vers 10h. Le temps d’installer les paramètres et de faire les essais, il est 14h.
Une justification confirmée par le partenaire
Les techniciens de la CRTV se seraient rendus compte à ce moment de l’impossibilité de récupérer le signal, ou d’avoir de nouveaux paramètres et de les installer avant le début du match. En fin de première mi-temps, ces techniciens seraient tombés par hasard sur une chaine de télévision arabe qui diffusait le match. Dans une interview accordée dimanche à la CRTV, le directeur général de cette chaîne, Amadou Vamoulké, a déclaré que les équipements techniques de la télévision publique n’ont pas été en mesure de récupérer les paramètres du satellite qui étaient déjà encombrés. Cette version a été confirmée par Gaël Mahé.
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Gaël Mahé, directeur général de SGM dans une interview au quotidien le Jour |
Les observateurs s’accordent à dire que si cette version demeure la version officielle, ce serait une fausse explication. Plusieurs points sont relevés. Les droits d’image des matchs de l’équipe nationale du Maroc livrés au Maroc sont connus. Le groupe de télévision ART auquel la Fédération Royal Marocaine de Football a clairement rendu publique les prix de rediffusion des rencontres qu’elle couvre. 800 milles dollars US, un peu près de 400 millions de FCFA. Selon les experts, par le principe de réciprocité, la CRTV aurait pu obtenir un prix moins élevé, en contrebalançant avec les droits de match de la rencontre livrée par les marocains au Cameroun. D’un autre coté, ces observateurs s’étonnent du fait qu’un comité soit mis sur pied alors que les coupables sont désignés. L’incompétence des techniciens de la CRTV, doublée de la vétusté du matériel ont été avancées alors pourquoi ne pas sanctionner les techniciens responsables et changer le matériel, que jusque là les autorités qualifiaient d’ultra moderne? De même si c’est par un heureux hasard que les techniciens de la CRTV sont tombés sur cette chaine arabe, ont-ils payé des droits ? Et si non pourquoi n’avoir pas traité avec ce dernier si son signal est libre d’utilisation? Toute porte à croire que le problème de fond est celui des « camerouniaiseries« . Une histoire d’opportunités véreuses, doublée de machination.